Portrait #93 : Jennifer

Jennifer se définit comme un couteau suisse, auteure, compositeure, chanteuse. Elle est partie voyager quelques années avant de revenir à Paris et développer le bien être, elle est aussi naturopathe et permacultrice. Bref, Jennifer ne rentre pas dans un moule et son sport non plus. Let’s Go Girlz !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je cours chaque semaine, car c’est le sport le plus adapté avec mon emploi du temps chargé. Je pratique aussi le yoga pour mon plus grand bonheur, cela me fait un bien énorme. J’ajoute aussi plein d’autres activités physiques dès que je peux. Du HIIT, des cours en salle, de la musculation, de la boxe, du surf quand je vais à la mer, du paddle… J’essaie de varier au maximum, de m’amuser et surtout de me faire du bien !

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

Enfant, je faisais beaucoup de sport en extérieur. J’habitais dans le sud de la France, du coup je passais ma vie à nager dans l’eau. J’adorais jouer avec mes copains et copines, au football, au vélo etc.

J’ai découvert le handball au lycée en intégrant une classe spécialisée « allemand et handball ». Je suis tombée sous le charme de cette pratique (beaucoup moins de l’allemand) et j’en ai pratiqué pendant 5 ans. Ensuite j’ai fait un peu de danse puis plus grand chose parce que ma vie était tournée entièrement vers la musique. J’ai repris le sport pour me faire du bien il y a une dizaine d’années maintenant, avec la course à pied et en m’inscrivant à la salle de sport. Mais à l’époque mon but était principalement lié à un objectif physique, il n’y avait pas de notion de plaisir, je me forçais à y aller sans trouver de satisfaction personnelle.

Puis je pars au Canada, je m’intéresse à l’alimentation, je deviens végétarienne, je redécouvre le sport en extérieur et je teste plein de choses. J’avais besoin de me découvrir, je faisais énormément de yoga, c’est une étape importante de ma vie de sportive pour enfin accéder au sport plaisir.

En rentrant en France, je continue de courir pour le plaisir et aussi pour me vider la tête. Il y a un peu plus d’un an, j’ai intégré le squad de Chez Simone, nous sommes une vingtaine de parisiennes qui pratiquons du sport et qui avons la chance d’utiliser le lieu pour nos rencontres, nos propres projets personnelles (ma musique par exemple). Cette expérience me permet de profiter de tout un tas d’activités physiques dans un lieu très agréable.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Je cours sur les quais de Seine à Paris ou dans le jardin du Luxembourg (car c’est proche de chez moi). J’adore suivre les cours de l’appartement « Chez Simone » et je suis aussi inscrite chez Neoness, très pratique car peu cher et très proche de chez moi, du coup je ne culpabilise pas quand je fais des cours ailleurs ou lorsque je n’ai pas le temps.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Le sport m’apporte du bien être, une sensation d’apaisement, de la joie et de la fierté aussi. Je suis toujours heureuse et fière de moi après une bonne séance ! C’est comme un challenge personnel, une sensation de positivité incroyable.

Je cours pour le plaisir mais aussi pour me vider la tête, c’est devenu un vrai besoin. Le fait d’avoir une vie chargée, de faire beaucoup de choses professionnellement, j’ai besoin de mettre ma tête en pause, de me déconnecter et de lâcher prise. La course à pied m’apporte une sensation de liberté et de plénitude absolue, parfois même je rêve que je vole en courant. J’ai aussi un aspect créatif quand je cours, parfois je crée des chansons en courant, ça vient tout seul, mon dictaphone est mon meilleur ami dans ces moments-là.

Le yoga est un sport qui me permet d’être pleinement dans le moment présent. Je travaille beaucoup les émotions avec le yoga, c’est assez dingue comme sensation.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Quand j’étais au Canada, je pratiquais seule et en arrivant sur Paris, j’ai eu peur de m’inscrire à une course officielle, je ne me sentais pas légitime en tant que sportive. Aujourd’hui, je suis tellement contente quand je m’inscris à une course, je suis heureuse d’oser courir le matin pour le plaisir et de me sentir légitime. Je suis fière de pratiquer mon sport, je me sens forte et capable de faire ce que je veux sportivement, j’ai pris beaucoup de confiance sportivement.

Je sais à présent que le sport ne peut que me faire du bien. J’ai découvert qu’on n’avait pas besoin d’être une athlète pour pratiquer. Notre corps a besoin de sport, c’est bon pour le moral, le mental, le coeur, la tête et le « shape ». Tout le monde peut pratiquer, alors pourquoi s’en priver ?

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Je pense que mon meilleur souvenir est un cours de yoga avec Alizée Dallioux sur  les ouvertures de coeur. Cela m’a fait énormément de bien, j’en ai même pleuré, cette sensation liberté, c’était un moment magique. Le yoga c’est bien plus qu’un sport, c’est une libération de notre être et cela permet de débloquer notamment des émotions.

Je ne vois pas de pire souvenir, parfois j’ai peur d’aller à une séance mais tout se passe toujours bien. Parfois je doute car je multiplie les jobs. Sur un coup de tête, je m’inscris à un cours très tôt le matin ou à une course et je me couche tard dans la nuit et j’ai toujours un peu peur que mon corps ne suive pas mais pour l’instant tout va bien.

Quel est ton prochain objectif ?

Pour l’instant rien de prévu car j’ai beaucoup de projets dont un gros en mars dont je ne peux pas parler mais qui sortira partout en France. Je suis donc un peu à fond mais j’ai très hâte de me booker un nouveau challenge.

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Personnellement, j’essaie toujours de ne pas me soucier du regard des autres. Bien sûr je n’ai pas le corps parfait de la fitness girl et alors ? Peut-être que j’ai eu peur les premières fois en salle, peur qu’on se moque si je ne connaissais pas les machines mais concrètement les gens sont bienveillants. Il n’y a pas de honte à démarrer, ni à apprendre. Ce qui a été le plus dur c’est de m’inscrire à ma première course car je ne suis pas dans la recherche de record de temps, du coup je ne me sentais pas légitime pour courir. Je ne regrette pas cette première course, ce fut un moment de plaisir dingue et depuis je les enchaine juste pour moi, pour mon kiff et c’est un vrai bonheur ! 

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

D’y aller sans réfléchir ! Ne pas se poser de questions, foncer, croire en soi, ne pas se comparer, ne pas juger, on démarre toutes à un moment et la perfection n’existe pas. Le sport c’est bon et ça fait du bien, c’est ainsi et personne ne pourra jamais dire le contraire. C’est bon de se sentir vivante, forte et meilleure de jour en jour…


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