Titi est née en 1936, elle a commencé le sport tardivement mais aujourd’hui, à plus de 80 ans elle s’investit à fond dans son club de volley. Une compétitrice, une mère, une femme à l’énergie débordante. Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Je fais de la gym d’entretien et des étirements en moyenne trois heures par semaine avec l’association de la vendéenne-essor. Je pratique aussi le volley une à deux fois par semaine, dans le club LRVB (La Roche Volley-Ball) au sein de l’équipe loisirs.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
Toute petite, il n’existait pas d’EPS à l’école primaire ou même en pensionnat. On pratiquait pas mal la marche et on faisait du camping, mais c’était les seules activités physiques proposées. C’est seulement vers 30 ans, quand mes enfants sont allés à l’école, que je me suis inscrite à la gym. J’avais un peu plus de temps pour moi et les horaires des cours correspondaient aux miens.
En voyant mes filles pratiquer de l’athlétisme ou du basket, ça m’a donné envie de m’investir un peu plus dans une activité physique. J’ai commencé le volley à 40 ans, avec une copine de la gym qui était passionnée par ce sport et qui nous a proposé de nous initier. C’était pas triste, parce qu’il y avait des personnes de tout âges, certains qui avaient peur de la balle, etc. On s’est beaucoup amusé et je me suis dis que je pouvais m’inscrire en club et pourquoi pas faire des compétitions.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
La gym a lieu dans un gymnase de La-Roche-Sur-Yon. Pour le volley, c’est dans une salle de sport d’un lycée de la ville.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le fait d’être ensemble, de travailler en équipe, de créer une confiance avec ses camarades. Pendant un match, l’esprit d’équipe me pousse à aller plus loin, à développer la confiance en moi, mes points forts et ceux des autres. C’est avant tout du plaisir et un moteur pour l’esprit de compétition.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Le sport m’a permis d’avoir plus confiance en moi et à me contrôler. Je suis entière et j’ai appris à tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de râler, à gérer ma frustration quand je perds. Je suis plus à mon écoute et à celle des autres. Physiquement aussi j’ai besoin du sport pour me défouler, alors qu’avant je n’avais pas conscience de ça.
Ma vision du sport a changé puisque je ne savais pas ce que c’était avant de pratiquer. J’avais des préjugés et j’ai appris que le sport en équipe permet de trouver sa place au sein d’un groupe, que le sport est non seulement bénéfique à titre individuel mais aussi en terme d’équipe. Le sport, c’est de la solidarité.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Le meilleur souvenir c’est lorsque mon équipe de volley a gagné, nous avons fais une grosse fête après. Ce sentiment d’accomplissement et de partage c’est top.
Mon pire souvenir fut quand j’ai du participer à un match dans une équipe de jeunes femmes (18-19 ans de moyenne). Je me suis beaucoup donnée pendant le match, du coup je me suis prise la chaise de l’arbitre de plein fouet. Et en plus, nous avons perdu…
Quel est ton prochain objectif ?
Je n’ai pas d’objectif particulier, tant que je pourrais je continuerais le volley et la gym.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Etant jeune, en tant que femme, je n’avais pas de possibilités de faire du sport. À part le foot pour les garçons, il n’y avait rien. Un peu de marche ou de vélo, mais ce n’était pas bien vu dans les années 50, pour les filles, de faire du sport. Ce n’était pas considéré comme quelque chose d’essentiel, la société estimait que c’était du temps perdu, les filles avaient autre chose à faire nous disait-on. J’ai toujours aimé le sport et ça m’a donc frustrée à cette époque.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Venez faire du sport, osez vous imposez dans le sport que vous aimez et aidez-vous les unes les autres !