Clélia est l’auteure de My Training Diary, un blog passionné qui donne une vision différente du training. Clélia est une femme pleine d’énergie qui connaît ses limites et qui aime les challenges. On se retrouve autour du port de l’Arsenal vers Bastille pour discuter de confiance, d’accomplissement et de valeurs. Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
J’aime diversifier ma pratique, je n’ai jamais réussi à me contenter d’un seul sport. Actuellement, je pratique la course à pied trois fois par semaine, je m’entraîne en salle trois fois par semaine (travail de stabilité, de gainage, de renforcement, du HIIT etc.) et je fais du yoga une fois par semaine minimum.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai toujours aimé le sport mais bizarrement, je ne me considérais pas sportive. Enfant, mes parents m’ont inscrit à plein d’activité physique pour que je rencontre d’autres enfants car j’étais d’une grande timidité. J’ai testé le tennis, l’équitation, la danse, mais aucun ne m’a passionné.
Petite, j’avais souvent l’impression de ne pas être à la hauteur des autres, ce qui m’a souvent limité. J’aimais le sport et j’étais admirative des sportifs et sportives de mon entourage, mais je n’avais pas suffisamment confiance en moi pour devenir moi-même sportive.
Le premier déclic s’est fait quand j’ai commencé le basketball à l’âge de 13 ans, j’étais pétrifiée à l’idée de commencer un nouveau sport et de me « confronter » à d’autres filles. Mais finalement, j’ai adoré et cela m’a permis de perdre le surpoids que je traînais depuis petite (-15 kgs en un an). J’ai continué jusqu’à mes 20 ans, puis plus grand chose pendant mes études, avant de commencer le fitness à 23/24 ans, à la fin de mes études et en me lançant dans la vie active.
C’était surtout pour évacuer le stress du boulot et me défouler, aussi un peu pour me sculpter et me tonifier. J’ai commencé par des cours en salle (Body Pump et Body Attack) et de la course à pied à côté. J’ai vu un changement de pratique au fur est à mesure, je suis passée de « faire du sport pour me sentir en forme » à « je m’entraîne pour performer ».
En créant le blog en 2014 autour du training, j’ai voulu valoriser le secteur du training, être positive et passionnée. Avec My Training Diary, je me suis renseignée énormément, j’ai interviewé plein d’experts et j’en suis arrivée à être coach sportive tout naturellement.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
J’aime varier les salles où je m’entraîne. Je vais souvent chez R2 pour le HIIT (et avant le Crossfit), mais j’aime aussi beaucoup Episod et Midtown pour le HIIT, et Omm Studio pour le Yoga.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport me permet de me sentir plus confiante, de mettre mes idées au clair, de me challenger, de me sentir plus forte, de prendre du temps pour moi.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Totalement ! J’étais très timide et je me dévalorisais beaucoup en étant petite, je me pensais souvent incapable de faire ci ou ça, alors que j’en avais le potentiel. Les autres avaient souvent plus confiance en moi que moi-même. Il m’a fallu m’entourer des bonnes personnes et faire un gros travail sur moi-même pour changer ça, et le sport m’a clairement aidé.
Pour la vision du sport en lui-même, je pense que, comme tout le monde, j’ai commencé le fitness surtout pour soigner mon apparence physique alors que ce n’est vraiment plus le cas aujourd’hui. Sûrement parce que j’ai enfin réussi à m’apprécier comme j’étais et que j’ai fais passer mon bien-être mental avant tout le reste. Aujourd’hui, je fais du sport pour m’accomplir, je relève des défis, j’évolue en tant que sportive, en tant que femme et de devenir une meilleure version de moi-même.
« Le sport m’a appris énormément sur la vie, sur ma vie. »
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Le meilleur moment, c’est l’arrivée sur le marathon de Paris il y a plus de 2 ans, quand j’ai lu la fierté dans les yeux de mes parents et de mes amis, qui ne pensaient peut-être pas à l’époque que j’en avais dans le ventre.
Le pire moment, c’est la blessure. Ou plutôt les blessures, quand le corps ne répond plus tellement on l’a fatigué, fragilisé… Ça a été mon cas en 2017, à force de m’entraîner très intensément, en conciliant la course à pied et le Crossfit et en négligeant le repos et les étirements. J’étais très frustrée de voir que mon corps n’était plus capable de donner autant que je lui demandais mais cela m’a permis de revoir ma façon de m’entraîner et de devenir plus bienveillante envers moi-même.
Quel est ton prochain objectif ?
Je m’entraîne actuellement pour le semi marathon de Lille, le 1er septembre. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait de semi-marathon en course officiel donc l’objectif est surtout de savoir ce que je vaux aujourd’hui sur cette distance.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Je dirais que c’est l’apparence physique en tant que femme versus d’autres femmes, et le regard que les autres pouvaient avoir sur mon corps qui n’a jamais été très simple.
J’ai toujours été plus grande que les autres filles, plus carrées, avant même de me mettre au sport. Clairement, quand j’étais petite, on ne me demandait pas si j’avais besoin d’aide pour porter ma valise ou le pack d’eau, je devais plutôt aider mes copines parce que j’étais « costaud ». Les gens n’ont jamais voulu me blesser en me disant tout ça, mais j’ai toujours trouvé ça maladroit. Du coup, le sport m’a au contraire aidé à assumer cette musculature et à faire quelque chose d’utile (être performante, être forte physiquement…).
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Faire du sport ne veut pas dire courir des marathons, faire 100 pompes ou réussir une incroyable posture de yoga. LE sport, c’est avant tout bouger son corps, libérer son esprit, pour se sentir plus en forme, et cela peut concerner aussi bien le fitness, la marche, la danse, le vélo… Alors faites ce qui vous inspire, ce qui vous donne envie, et ne choisissez pas votre sport en fonction des tendances actuelles ou de l’effet que cela pourrait potentiellement avoir sur votre corps.
Il faut aussi arrêter de penser que nous ne sommes pas capables de le faire et, parfois, il faut juste se lancer sans se poser trop de questions. Généralement, c’est toujours du positif qui en ressort. Si on s’écoute trop souvent ou que l’on se pose trop de questions, on n’avance pas et on finit par se décevoir. Bref, tout ça c’est un cercle vicieux, alors GO mesdames ! Faites-vous du bien !