Elise a presque toujours pratiqué l’athlétisme, aujourd’hui elle n’est plus inscrite en club et pourtant elle court bien plus longtemps qu’avant. Let’s Go Girlz !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Jusqu’à l’année dernière, j’étais inscrite en club d’athlétisme donc entre 2 et 3 fois par semaine. Cette année, avec un emploi du temps plus chargé et moins souple, je ne me suis pas réinscrite dans mon club et je m’entraîne de mon côté (fractionné et long footing, côtes et javelot).
Je suis également inscrite dans une salle de sport mais au final je n’aime pas du tout, je n’accroche pas avec le fait d’être enfermée devant des machines pour me muscler.
Je fais également de la randonnée, du VTT, de la natation et du tennis au moins 1 fois par mois pour chacune de ces activités.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
À 5 ans, j’ai commencé l’athlétisme en club. La première raison était parce que mes parents m’y ont poussée et la seconde parce que mes deux grands frères faisaient également de l’athlétisme. J’en fais toujours aujourd’hui, je n’ai jamais arrêté, je retrouve encore aujourd’hui beaucoup de valeurs qui me sont chères dans cette discipline.
Vers 11 ans, je m’inscris au taekwondo. J’en fais pendant deux ans mais les deux entraînements par semaine conjugués aux entraînements d’athlétisme sont difficiles à suivre, je préfère donc arrêter cet art martial. Puis j’ai testé le handball avec l’association sportive de mon collège, j’aimais beaucoup l’esprit d’équipe. Au lycée, je commence à faire pas mal de randonnées avec ma famille, notamment le Tour du Mont-Blanc pendant une semaine. J’ai adoré cet exercice en pleine nature, la solitude de la marche, le dépassement de soi. Depuis, j’ai fait un morceau du GR20 en Corse et la Vallée des Merveilles dans le parc national du Mercantour.
Il y a 4 ans, je commence le tennis car je faisais partie de l’organisation de Roland-Garros et je continue d’en faire de temps en temps car cela me fait travailler de nouveaux muscles.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Dans un club d’athlétisme (à Torcy dans le 77) et surtout autour de chez moi, où je peux courir au milieu de la nature et dans le calme.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport est une manière de m’exprimer mais aussi, et surtout, une façon de me défouler, de me vider la tête et de me dépasser. Pour moi la course n’est pas sans but, bien au contraire, c’est une multitude d’objectifs qui aident et forcent à se surpasser pour aller toujours plus loin. Ça m’a appris des valeurs fortes et cela m’a endurci, m’a musclée et m’a permis de me découvrir.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Oui en partie, même si j’ai commencé jeune, le sport m’a inculquée de nombreuses valeurs et m’a aussi appris beaucoup sur moi, sur mes limites et à quel point le mental peut être important dans certains cas.
Quand je pratiquais en club, j’avais des objectifs précis et des performances à atteindre. J’avais des entraînements spécifiques en fonction des saisons : préparation physique et sportive l’hiver puisqu’il y avait moins de compétitions, long footing en été et quelques fractionnés courts. Aujourd’hui je me connais mieux, je décide de m’entraîner un peu au feeling, c’est donc des entraînements moins variés mais je suis plus à mon écoute.
Ma vision du sport est très claire : c’est une manière de m’exprimer autre que par les mots.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mes meilleurs souvenirs sont les entraînements et les compétitions de groupe (les Interclubs). Il y a une belle cohésion d’équipe, tout le club est derrière toi et se déplace pour t’encourager.
Le pire souvenir a aussi eu lieu pendant un Interclub en 2011, le but étant de mettre deux personnes sur chaque épreuve et de remporter un maximum de points. J’ai dû faire le 400 mètres haies sauf que je suis tombée sur la dernière haie. J’avais peur, je n’aimais pas les haies, mais j’ai tout de même réussi à terminer la course et à refaire cette même épreuve deux semaines plus tard en améliorant nettement mon chrono.
Quel est ton prochain objectif ?
Je n’ai jamais aimé courir longtemps et sans but : au-dessus de 10 kms, je n’aime pas ça et mes spécialités le confirment (200 mètres et 400 mètres). Cependant, n’ayant plus vraiment le temps de m’entraîner sur ce genre de discipline, je commence à apprécier de courir plus longtemps et j’ai donc fais le choix de participer à l’OxyTrail de Marne La Vallée en juin sur une distance de 13 kms. J’ai réussi à le faire et je sais maintenant que j’en suis capable. J’aimerais donc me lancer dans un semi-marathon.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Pour le coup, j’ai commencé à 5 ans et je n’ai rien remarqué de tel. De plus, l’athlétisme est quand même un sport assez mixte donc je n’ai pas vraiment senti de gêne, ni même de différences au niveau des entraînements. Les temps ne sont pas les mêmes entre hommes et femmes mais même à plus haut niveau, je trouve que l’athlétisme féminin bénéficie tout de même d’une visibilité importante, même si elle reste plus faible que l’athlétisme masculin (comme la quasi-totalité des sports….).
Vis-à-vis de la société, je trouve qu’au contraire, être une femme, savoir courir et être compétitive est souvent perçu comme un atout, en tout cas de par les réflexions et discussions que j’ai pu avoir depuis que je pratique l’athlétisme.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Je pense vraiment qu’elles ont tort et qu’elles ne devraient pas s’attarder sur ce que les autres pensent. C’est facile à dire et moins à faire, moi la première je suis souvent dans ce cas de figure mais c’est pourtant l’une des solutions les plus efficaces. Et puis c’est facile de juger, mais bien moins de se lancer et d’essayer.
Ne pas essayer, engendre des regrets et rien de pire que de regretter. Il y a forcément un sport, une discipline, une pratique faite pour chacune d’entre nous, auquel il est plus facile de se raccrocher et de s’identifier.