Sarah a créé un personnage : Maggie de Montmartre. Ses illustrations sont nées de réflexions : être soi même, avoir de l’ambition, des aspirations, ne pas vouloir rentrer dans un moule. Maggie est donc l’illustration de Sarah. Sarah, qui pratique le football depuis toute petite et qui aime partager sa passion. Let’s Go Girlz !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Je pratique le football dans un club associatif tous les mardis soir.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai commencé le sport à partir du moment ou je pouvais marcher et courir. Mon père est un grand sportif et il m’a éduqué de la sorte. J’ai débuté avec du basket, c’était un des sports les plus accessibles. Étant une petite fille sensible j’ai très vite ressenti une pression, j’ai arrêté. J’ai essayé le tennis, j’ai été surclassée. Mais comme avec le basket j’étais impressionnée et extrêmement stressée, donc j’ai stoppé cette activité.
On jouait beaucoup au football avec mon frère et mon père, il nous enseignait les valeurs du sports, du fair play, du respect. J’ai intégré une équipe de football à Montigny-Le-Bretonneux jusqu’à mon entrée au collège. Puis j’ai testé le handball par curiosité, jusqu’à ma reprise dans le club de football à Houdan dans le 78.
J’arrête le sport à l’âge de 20 ans pour travailler et c’est en reprenant mes études à Montpellier quelques années plus tard que je m’inscris au handball puis au football au sein de l’université.
En remontant à Paris, je teste différents clubs de football, le Paris Féminin Football Club , les Dégommeuses, les Chouettes d’Issy avant de trouver celui qui me convient en terme d’ambiance et de géographie.
J’ai aussi fait pas mal d’allers-retours à Saint-Barthélémy et à chaque fois je jouais dans le club de l’île, c’était un vrai moyen d’intégration.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Actuellement je pratique le football au sein de L’Olympique Montmartre située porte de Clignancourt. C’est un club familial qui instaure une ambiance détendue qui a été créé récemment et dans lequel je m’épanouis complètement.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport me permet de me défouler, de me nettoyer de toutes les tensions du quotidien. En pratiquant, je relâche la pression, je m’amuse en me faisant du bien.
Avec le sport j’ai pu me créer un superbe réseau, j’ai fait de belles rencontres, je me suis liée d’amitié. C’est un moyen de s’intégrer, un moyen de s’émanciper, une forme de liberté.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
J’ai toujours grandi avec le sport, il fait partie de moi et mon corps s’en souvient. Quand j’ai arrêté de pratiquer de façon régulière, je me suis sentie perdue, mais grâce à mon corps et mon experience je peux reprendre rapidement.
J’ai beaucoup évolué, j’étais bien plus timide et réservée que ce soit au sport ou dans la vie et aujourd’hui je prends des risques, j’ose, je suis plus mature et à l’aise pour entreprendre. Grâce au sport collectif, j’ai pris confiance en moi.
Le sport est avant tout du plaisir, même si l’aspect compétition permet d’être un moteur de progression. Le sport, c’est aussi du partage avec les autres. Et cela a toujours été le cas, depuis toute petite je pratique avec plaisir, j’aime évoluer, apprendre et aller plus loin en équipe.
« Le sport est ma liberté et ma passion depuis toujours. »
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
L’un de mes mauvais souvenirs sportifs doit être ma période tennis. J’avais honte quand je perdais, je pleurais beaucoup, je me sentais très seule. Sinon plus généralement, je dirais que les mauvais souvenirs sont les blessures qui m’obligent à arrêter de jouer.
Mon meilleur moment sportif, c’est à l’âge de 10 ans, avec ma sélection pour intégrer l’équipe des Yvelines et participer à un tournoi départemental lors de l’ouverture de la Coupe du monde 1998. Je jouais dans le club de Montigny-le-Bretonneux dans une équipe de garçons. Avec l’équipe des Yvelines, nous avons fait le match d’ouverture de la Coupe du monde 1998 qui était Italie – Autriche au Stade de France. C’était magique, nous avions même été interviewés par Canal Jimmy.
Quel est ton prochain objectif ?
J’aimerais essayer un sport individuel comme la boxe pour sortir de ma zone de confort et apprendre sur moi. J’ai peu de force mentale et j’ai envie de me pousser à ce niveau. J’ai besoin de développer ma persévérance et je pense que la boxe est un bon moyen pour ça.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
J’ai toujours été confrontée à tout un tas de choses en étant une femme et pas que dans le sport. Nos éducateurs nous enseignaient à jouer et à progresser sans jamais parler de genre. Je ne me disais pas que parce que j’étais une fille, c’était plus dur. Même quand un petit garçon ne me saluait pas à la fin d’un match, je me disais que c’était grâce à mes compétences de joueuse et non du fait de mon genre qu’il agissait ainsi.
En tant qu’enfant je ne me posais pas ces questions, il n’y avait pas de vestiaires pour les filles et c’était comme ça. Je me disais que j’étais chanceuse de pouvoir pratiquer mon sport et j’en étais très fière.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Il faut que cela vienne de soi, évidement le sport fait du bien. Si tu n’essaies pas, tu ne peux pas le savoir. Crois en ce que tu fais, crois en toi, fais toi accompagner. Le sport te permet d’apprendre beaucoup sur toi et de te faire du bien. N’hésitez pas à vous lancer et oser faire du sport.