Margaux est bloggeuse, mais pas que… Entrepreneuse de 25 ans, elle est pleine d’énergie et son rire est contagieux. Je l’ai interviewée au parc de Bercy, elle m’a parlée de sa construction en tant que femme au travers du sport. L’affirmation de qui elle est et de ce qu’elle veut. Une jeune femme pleine de volonté. Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Course à pieds jusqu’à 4 fois par semaine et fitness (renforcement musculaire, gainage…) en moyenne deux fois par semaine. La fréquence dépend des moments, de mon stress, de mon agenda, je ne me fixe pas d’obligation. J’essaie aussi d’aller marcher et nager une fois par semaine.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai commencé la course à pieds à l’âge de 20 ans, après ma prépa. J’ai eu besoin de reprendre le contrôle de l’image de moi-même, me prouver que j’étais capable de le faire. A ce moment là, je n’étais pas bien physiquement et mentalement, j’avais besoin de perdre du poids (pour ma santé). Aujourd’hui, je cours pour le plaisir sauf si j’ai un objectif de course (marathon par exemple), dans ce cas je prévois un entrainement spécifique.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Le plus possible en extérieur loin des axes routiers parce qu’être enfermée 24 heures sur 24 ne me convient pas. Je ne supporte pas de courir sur tapis. Quand j’étais sur Paris, je courais sur les quais, au bois de Vincennes, mais je me lassais rapidement du coup j’aimais changer de parcours.
Mon spot favori, c’est en bord de mer chez mes parents. Sur la baie, il y a un point culminant avec une vue extraordinaire. Je profite d’être de retour dans le Sud pour aller courir en bord de mer aussi souvent que possible !
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
De la zénitude, je suis moins stressée depuis que je cours. J’arrive à mettre mon cerveau sur pause et je me rends compte que les problèmes que je pense avoir n’en sont pas. Je prends un peu de recul sur ce que je vis et je relativise.
J’aime courir seule mais aussi en groupe (Adidas Runners League). Ca dépend de mon humeur sur le moment.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi, du monde et celle de tes proches sur toi ?
Oui, le sport a changé ma vision sur moi positivement.
J’ai découvert que l’essentiel n’est pas la vitesse mais d’y arriver. Un peu comme dans la vie, parfois ça va moins bien, on va avoir des choses qui nous ralentissent mais c’est pas grave on continue à avancer. Quoiqu’il arrive le principal n’est pas forcément l’arrivée mais le chemin parcouru pour y parvenir.
Je me suis rendue compte que j’étais capable de beaucoup si je m’en donnais les moyens. La course à pieds : tu t’entraines et t’y arrives (peut-être pas aujourd’hui mais demain ou après demain). Finalement la course à pieds m’a aussi appris la patience 😉
Je m’accepte enfin physiquement, je n’ai pas un corps qui correspond au canon de beauté tel qu’on nous les vend. Pourtant mes jambes m’ont porté sur un marathon et j’en suis fière.
« Je suis fière de mon corps, il m’a fait vivre des moments magiques. »
Je me suis aussi affirmée, j’assume mon caractère et mon physique. Mon corps est capable de beaucoup, j’affirme qui je suis, j’ai enlevé les barrières qui m’empêchaient d’avancer.
« Je deviens qui j’ai envie d’être. »
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mon pire moment sportif, c’était pendant les 20 Kms de Paris en 2016, j’étais ultra fatiguée physiquement et mentalement. Je pense que j’étais dans le surentraînement. Lors de la course, au 5ème kilomètre, j’ai eu une crampe à la fesse droite et, plutôt que de ralentir en me disant que c’était un jour sans, je me suis mise une pression. Et au 9ème kilomètre j’ai craqué, j’ai fini la course en pleurant. A la fin je me suis dis : “plus jamais je ne me mets autant de pression pour une course. Je cours pour mon plaisir, mon bien-être et je ne veux pas me rendre mal”.
Mon meilleur moment sportif c’est le marathon de Paris, j’étais sur un petit nuage. Je l’ai super bien vécu, accompagnée de mes copines et ma mère supportrice que j’ai croisé plusieurs fois sur le parcours. C’était un régal et j’ai hâte de recommencer. J’ai eu pleins de petites victoires mais celle-là était de loin la meilleure.
Quel est ton prochain objectif ?
La SwimRun du Lac du Salagou le 5 mai : 21 kms de trail, entrecoupés de 2,6 kms de natation… Moi qui ai encore du mal à faire plus de 50 m en crawl sans m’étouffer, voilà un bon moyen de me motiver à aller nager ! Et aussi, l’OXFAM le dernier weekend de mai : une marche caritative de 100 kms…
En tant que femme est-il plus ou moins difficile pour toi d’exercer une activité physique ?
Cela n’a pas été difficile en tant que femme de commencer le sport. En revanche, à Paris, j’ai rencontré des problématiques par rapport aux regards et comportements des autres: “comment m’habiller sans rencontrer de problème? Et quel parcours choisir (en fonction de l’heure)?”. Problématiques jamais vécues dans le sud de la France où je porte des brassières et des shorts sans souci.
Je vais courir pour me vider la tête et pas pour me faire siffler ou draguer lourdement. Je dois me poser ces restrictions pour pouvoir courir sur Paris et oui c’est un problème.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles?
Tente, trouve le sport qui te plaît. Ne suis pas les modes, ne te force pas, épanouis-toi dans un sport qui te convient. Si t’aimes le roller, roule, si t’aimes danser, danse. Te prends pas la tête avec ce que les autres disent, écoute toi. Tu n’as rien à perdre, au contraire, tu as tout a y gagner!
Vous pouvez retrouvez Margaux, sur son site qui parle de sport et de lifestyle > https://www.margauxlifestyle.fr/