Camille a été l’une des premières à participer au projet Go Girlz par le biais d’un groupe de trails, j’ai eu la chance de la rencontrer sur son lieu de travail avec son chien « Haribo ». On a causé rollers, sport en équipe et pourquoi pas un marathon un jour ? Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Je pratique surtout la course à pied. Je suis co-leader de la team Adidas Runners Pigalle, et au-delà de l’organisation de ce groupe au quotidien, j’encadre tous les mardis le parcours de 7 kms et parfois les sorties longues du dimanche. J’essaye également de courir un deuxième jour dans la semaine mais seule. J’apprécie ce moment solitaire paradoxalement avec le mardi où je ne cours pas pour moi mais pour les autres et où les allures sont fixes.
Quand je cours seule, il n’y a pas de parcours prédéfini, ni d’allure à respecter. C’est mon instant Free to run.
Sinon, j’ai une passion depuis toujours pour les sports de glisse (rollers et ski que je pratique depuis très jeune).
J’attends d’ailleurs l’arrivée des beaux jours pour pouvoir slider de nouveau sans modération dans Paris.
Enfin, j’aime depuis peu les sports extrêmes : saut en parachute, parapente et j’aimerai tester prochainement le deltaplane. Je suis en quête permanente d’adrénaline.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai pratiqué le handball pendant 6 ans, de 12 à 17 ans. Ce sport me passionnait, la compétition et l’esprit d’équipe me galvanisaient. Malheureusement, mon physique m’a très vite limité dans ma pratique (je suis petite) et j’ai dû arrêter à la fin du lycée.
Comme je l’ai dit, j’ai pas mal pratiqué le ski depuis l’âge de 3 ans. Jamais en compétition, seulement le plaisir de la glisse et du cadre.
Concernant le run, j’ai débuté récemment. Tout a commencé lorsque je me suis inscrite à un 10 kms avec une copine. J’ai dû me challenger pour finir cette course, car je partais de rien. Depuis je n’ai jamais arrêté de courir.
« Le run fait partie intégrante de mon quotidien dorénavant. »
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Je cours seulement en extérieur.
Mes 2 spots favoris sont Montmartre et le parc de Sceaux. Ils sont aussi différents qu’éloignés géographiquement, pourtant entre eux, mon cœur balance.
Il me plait aussi d’aller vagabonder en forêt parfois avec le groupe de trail Into The Wild. Le bitume c’est bien mais la nature nous rappelle toujours à l’ordre.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Du bien-être. Je travaille dans un milieu stressant (le monde de la pub), cela me permet de décompresser de ma journée et de me vider la tête. Et étant donné que je fais partie des Adidas Runners Paris depuis plus de 3 ans maintenant, le sport est aussi synonyme d’amitié et fournisseur officiel de love.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Le sport m’a complètement changé. A ma sortie du lycée, j’ai arrêté pendant un certain temps toute activité physique. Lorsque j’ai décidé de courir tout a changé. Je me sentais mieux dans mon corps et me lancer de nouveaux défis (comme l’inscription au semi-marathon de Paris) a eu une répercussion évidente sur l’estime de moi-même.
Je me sentais fière de moi, fière d’être semi-marathonienne. Réussir à se fixer des objectifs sportifs et surtout les atteindre, ça n’a pas de prix : c’est tellement stimulant !
Il y a aussi les côtés négatifs, par exemple certains de mes amis n’ont pas compris ce changement et cette part que le sport a pris dans ma vie. C’est dommage mais je n’ai aucun regret.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mon meilleur moment sportif est sans aucun doute la Spartan Race, course qui a la réputation d’être très exigeante au vu des obstacles très physiques. Il ne faut pas seulement être endurant mais aussi pouvoir surmonter des obstacles assez complexes. C’était donc un gros défi que j’ai su relever grâce notamment à mon entrainement avec les French Frogs (groupe de crossfit) durant 2 mois (merci au coach Aurélien des French Frogs).
Mon pire souvenir est sans aucun doute le semi-marathon d’Antony. Trois boucles interminables de 7 kms exclusivement composées de montées et descentes, sinon c’est pas drôle. Entre enfer et calvaire.
Quel est ton prochain objectif ?
Je n’ai pas d’objectif à l’heure actuelle. Peut-être un jour un marathon, qui sait, quand le mental sera prêt.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Je ne pense pas qu’il soit plus compliqué de commencer un sport car on est une femme. Nous sommes sur un même pied d’égalité.
Certaines filles courent maintenant aussi bien que les hommes et on a plusieurs exemples concrets notamment chez les Barbes Runners.
Tout est accessible et c’est une question de volonté et de mental selon moi. D’autant plus que de nos jours, la société a totalement intégré l’idée que le sport était autant fait pour les femmes que pour les hommes. Alors Go ! Plus d’excuses !
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Lancez-vous ! Ne vous jugez pas. Prenez plaisir, toujours.