Shannon a perdu beaucoup de poids suite à sa pratique sportive. Elle est devenue une adepte de la salle de sport et a même passé le diplôme de coach à Tel Aviv. Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Je pratique la musculation, environ 5 à 6 fois par semaine. J’ai commencé par me faire un programme en prenant les informations que je pouvais avoir de personnes extérieures. Et aujourd’hui, pour évoluer d’avantage je continue à l’aide d’un coach.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai commencé à l’âge de 7 ans avec le judo. L’image de David Douillet, sa force notamment, m’a donné envie d’essayer. L’habit qu’il portait, le kimono, m’intriguait en tant que petite fille. En même temps, j’ai fait du Krav Maga (un sport d’auto-défense israélien) parce que mon père donnait des cours.
« J’aimais plus que tout me surpasser, dépasser mes peurs, comme celle de tomber en avant par exemple. »
J’ai dû arrêter lorsque j’étais au collège, je n’avais plus le temps par rapport aux cours car je ressentais une énorme pression scolaire.
J’ai pris beaucoup de poids dès le début de ma puberté. Je savais me cacher, mettre des vêtements larges, je faisais croire que je me sentais assez bien. Mais plus on grandit, plus on veut essayer de plaire aux garçons et pouvoir se mettre en maillot sans avoir peur d’être jugée.
Il y a cinq ans, j’ai donc décidé de me mettre au sport pour reprendre le contrôle de mon corps. J’ai commencé à la maison, puis un jour j’ai passé le cap de la salle de sport.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Je pratique dans une salle de sport Fitness Park, parce qu’elle est proche de chez moi et que l’ambiance me correspond.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Un bien être avant tout. On peut arriver à la salle dans tout nos états : énervée, déprimée. Mais une fois sur place, on doit se concentrer sur les mouvements que l’on fait. Le bien-être que l’on ressent en sortant est une bouffée d’air.
« Je me sens libre et apaisée après chaque séance. »
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Quand j’ai commencé la musculation, je n’osais pas pousser certaines séances. Mais l’entraide entre les gens à la salle m’a permis d’avancer, de ne rien lâcher et de me surpasser. Je me suis découverte. Je manquais de confiance en moi, mais au travers de ma pratique j’ai appris que j’étais capable de beaucoup plus que ce que je croyais.
« Ça m’a permis de m’affirmer. »
Le sport m’a beaucoup aidé au niveau de l’acceptation de mon corps. J’avais un corps avec des formes qui me semblaient trop généreuses et je voulais absolument les perdre. Je ne m’aimais pas, puis, avec le temps, j’ai vu des changements, j’ai perdu du poids (20 kilos) et je sais qu’aujourd’hui, sans le sport, je n’aurai jamais pu me sentir aussi féminine.
« Au-delà de la perte de poids, j’ai vraiment découvert mon corps et je me le suis approprié. »
J’ai toujours eu une vision du sport positive, j’aime le sport depuis toute petite. Cependant, au collège, j’ai vécu certains traumatismes. Notamment pendant les cours d’EPS quand on me demandait de courir autour d’un terrain. J’avais 12 ans, j’étais en surpoids. Non seulement je détestais ça mais mes genoux ont pris un sacré coup. À l’époque, ça me renvoyait mon propre poids et la difficulté que j’avais de m’accepter.
Depuis, j’ai appris à faire du sport à ma manière. Les exercices à la maison m’ont permis de redécouvrir le sport et surtout d’y prendre du plaisir. Aujourd’hui, je me sens complètement à ma place à la salle.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mon meilleur moment, c’est lorsque j’ai pu m’entraîner dans une des plus grands salle de sport à New York. J’étais en vacances et chaque matin, je me levais tôt pour m’entraîner. J’ai adoré ça. J’ai essayé la machine Stairmaters (monter des escaliers à l’infini), c’était ma première fois dessus, et j’ai su que cette machine était magique pour le cardio. Bref, j’étais comme une enfant à Disneyland !
Mon pire moment c’était sans nulle doute quand je me suis blessée au genou il y a trois ans. Faire le yoyo avec mon poids a engendré des soucis sur mes rotules. Elles s’étaient déplacées vers l’extérieur, et pendant quelques temps je ne pouvais plus m’entraîner. J’enchainais les séances de kiné pour pouvoir reprendre l’entraînement.
Quel est ton prochain objectif ?
Être en accord avec moi-même et tenter une compétition bikini dans quelques années.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Le plus difficile pour moi a été de commencer la musculation. À la salle, j’enchainais les machines de cardio (vélo elliptique, tapis). Je n’osais pas aller du côté des machines de musculation, j’avais une grande appréhension de ce monde. Notamment parce qu’il y avait peu de femmes. J’appelais même ça le « zoo ».
Puis avec un ami, j’ai franchi la barrière, et depuis je fais partie de ce zoo. La musculation n’est pas un sport que pour les hommes, c’est universel. Il faut juste savoir mettre un pied devant l’autre et franchir la barrière.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Faites péter vos barrières. Aujourd’hui, le monde évolue. C’est vrai que certaines personnes peuvent avoir peur d’aller dans une salle (comme ce fut le cas pour moi). Mais croyez-moi, personne ne vous jugera. Au contraire dans ce « zoo », ce n’est pas les ours les plus méchants. Ce seront même eux qui vont vous féliciter d’avoir franchi le pas.
La motivation et la détermination sont les clés pour commencer et y arriver.
« Tout est une question de volonté. »