Portrait #33 : Sophie

Sophie Vélo

Sophie, c’est une copine de Sarah, elle a une vie chargée. Gérante d’un restaurant à Paris (le privé de dessert), elle se déplace exclusivement à vélo. Pour autant, elle ne s’estime pas sportive. Du coup, je lui ai fait changer d’avis. Let’s Go Girl !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Au quotidien, je fais du vélo de ville, c’est mon unique moyen de locomotion (je fais en moyenne entre 5 et 10 kms par jour, jusqu’à 20 kms les jours très chargés).

Je vais aussi à la salle de sport deux fois par semaine pour des cours collectifs. Mes séances s’organisent autour de deux cours : un soft (body balance / mix fitness) suivi d’un cours cardio (abdo-fessiers / body sculpt). Ce qui doit correspondre à trois heures de cours par semaine.

Depuis trois mois, je découvre les joies de femme enceinte. Du coup, j’ai ralenti le rythme mais je vais reprendre doucement avec du yoga prénatal.

Sophie VéloQuand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

Mes souvenirs sportifs, plus jeune, sont plutôt négatifs, je n’aimais vraiment pas ça. Peut-être parce qu’à l’école les sports étaient imposés et que j’avais pas trop le choix. Dans mon esprit, le sport était synonyme de perte de poids ou de régime.
J’ai donc commencé le sport un peu par hasard, il y a cinq ans. Un entraînement en plein air avait lieu en bas de chez moi dans un parc, tous les dimanches pendant trois heures. Tout se faisait en musique avec du bon son et dans la bonne humeur. C’était une alternance de danse et de répétitions de mouvements. Bref, une méthode inédite qui passait toute seule ! Je n’avais jamais fait de sport de cette façon.
J’y allais au départ pour m’éclater puis ma motivation s’est accentuée quand j’ai vu les résultats sur mon corps. On y allait entre copines mais, même seule, j’aurais continué. Pour la petite histoire, on s’est aperçu que c’était une secte donc on a arrêté.
J’ai commencé à faire du vélo pour le côté pratique : pouvoir me déplacer en totale indépendance. En vieillissant, j’ai constaté que mon corps changeait, il était moins dynamique malgré mon rythme de vélo journalier. C’est la raison pour laquelle je me suis mise au sport en salle.

Sophie VéloOù pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Pour le vélo, Paris est mon terrain de jeu ! On tombe parfois par hasard sur de vraies pépites architecturales.

En ce qui concerne la salle de sport, il s’agit de Néoness.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

En plus de joindre l’utile à l’agréable, le vélo me met instantanément de bonne humeur et je ressens une vraie sensation de liberté.

« C’est aussi un moment à moi qui me permet de lâcher le contrôle complètement. »

On ne peut pas exclure le côté gratifiant de voir son corps se raffermir, son endurance s’améliorer, bref d’avoir une meilleure condition physique.

Les cours en salle m’apportent à la fois un côté relaxant voire spirituel (pour le cours soft) mais c’est aussi un défouloir (pour le cours cardio). Après chaque séance, je suis fière de m’être dépensée et d’avoir tout donné pendant ces cours. J’ai aussi la chance de rencontrer des gens au travers des cours collectifs et c’est un bon moyen de créer des liens.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

La vision que j’avais de moi n’a pas vraiment changé, je suis juste contente d’avoir un corps en meilleure forme. En revanche, je constate mes progrès, et je suis fière de pouvoir pédaler plus rapidement par exemple. Voir le chemin parcouru est gratifiant.

Ma vision du sport avant 2013 était négative, je détestais ça. Quand j’ai commencé, je ne me rendais pas compte du sentiment de bien-être et de tous les bienfaits que cela peut procurer.

« Aujourd’hui, c’est indispensable à mon équilibre physique et mental. »

J’en viens même à me donner des challenges personnels, comme essayer de battre mon propre record à vélo lors de mes trajets quotidiens. J’avoue que je ressens aussi une petite fierté quand j’arrive à dépasser des hommes à vélo. 

Sophie VéloQuels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Mes meilleurs moments sportifs sont les moments d’émulation lors d’un exercice difficile. Lorsque tout le monde s’encourage pour aller jusqu’au bout.
Mon pire moment, c’est quand il m’est arrivé de tâtonner en cherchant à quel cours m’inscrire. Et de me retrouver dans des cours hyper cardio et speed qui ne me correspondaient pas du tout

Quel est ton prochain objectif ?

Me mettre en plus au yoga que j’ai pratiqué épisodiquement et à la méditation (corps et esprit, tout est lié).

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Absolument pas ! Il n’y a pas de place pour le jugement dans la vraie pratique sportive ou alors on n’a vraiment rien compris.
Je ne recule devant aucune tenue pour aller au sport d’ailleurs, et au risque de paraitre girly, je dis souvent que le sport, c’est 50% le sport et 50% la tenue.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Qu’on soit mince ou plus enrobée, à partir de 30 ans, on ne peut pas y couper, c’est la décrépitude des corps. Je fais un métier physique depuis bientôt cinq ans (dans la restauration, on s’agite en restant debout minimum six heures tous les soirs) et je pédale tous les jours. Pourtant ce n’est pas suffisant, c’est le minimum syndical. C’est ce qui m’a poussée à m’inscrire en plus à la salle.
Il faut foncer et faire du sport, si on veut rester en bonne condition physique. Et surtout, il y a forcément un sport pour tout le monde. Qu’on préfère s’entraîner seule à la salle, faire de la natation, du tennis, du yoga, ou choisir parmi la pléthore de cours qui existent désormais.
Et surtout : les résultats sont tellement gratifiants – la bonne humeur, les effets sur le corps – qu’on ne peut que devenir addict ! GO GIRLZ !

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