Chloé anime une émission féministe « les Fines gueules » sur la radio Graffiti Urban Radio et rien que pour ça elle mérite largement son portrait ici. Bon en vrai, elle court aussi et elle vous explique pourquoi elle a enfilé des baskets pour se lancer le défi d’un semi-marathon. Let’s Go Girl !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
En ce moment, je cours entre une et deux fois par semaine. Cette fréquence évolue lorsque j’ai un objectif (comme le semi-marathon). J’essaye alors de me fixer un nombre de courses plus important pour m’entraîner au mieux.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai commencé à 4 ans avec de la danse classique, parce que ma mère m’y a inscrite. Au bout de quelques années, ma prof part à la retraite et je change pour de la danse moderne jazz que je pratique jusqu’à mes 15 ans. J’aimais profondément danser, c’est un sport qui n’en était pas un pour moi. Je ne me rendais pas vraiment compte de l’effort, juste je dansais. Entre temps, j’ai fait une année de natation et j’adorais ça. J’ai dû arrêter car je faisais des otites à répétitions.
Depuis j’ai eu un parcours assez riche et varié, j’ai fait du tennis avec des copines, du volley à la fac juste pour tester. En école de commerce, je me suis inscrite dans une salle de sport. A ce moment-là, j’avais envie d’essayer des cours de Pilate et de yoga qui étaient à la mode à l’époque. Puis je reprends le moderne jazz en cours adulte, je prends des cours de hip hop dans une salle de sport (ainsi que du body pump…). La danse me rattrape toujours à un moment ou à un autre.
Puis je tombe enceinte, j’arrête le sport pendant un an. Et un jour, j’enfile des baskets parce que je ressens l’envie de bouger, de me réapproprier mon corps, et d’avoir un moment à moi.
Je me suis lancée le défi de faire la Bicentenaire, une course à pieds à La Roche-Sur-Yon de 8 kms. Et ça m’a plu, j’ai continué avec d’autres défis (notamment un semi-marathon).
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Partout, c’est l’avantage. J’ai une préférence pour le bord de mer mais finalement de la pleine campagne aux bords de Seine où j’ai fait la touriste dernièrement, j’aime tout.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
« J’aime le défi que m’apporte le sport, le fait d’atteindre mes objectifs me rend fière. »
Je suis contente de moi quand j’ai fait ma session alors que je n’avais pas forcément envie ou juste parce que je me suis motivée toute seule.
J’aimerais ne pas être attachée à l’aspect physique mais la course à pieds a re-sculpté mon corps et j’aime ce changement ainsi que le fait de me sentir en forme.
C’est aussi un moment à moi, je ressens ces instants solitaires comme des petites libertés du quotidien.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
J’en ai toujours fait donc c’est difficile de voir un changement sur moi, mais dernièrement, je suis contente d’être allée au bout de mon objectif (le semi-marathon) alors que j’ai toujours eu l’impression de ne pas avoir d’auto-discipline. D’autant plus que je me suis majoritairement entraînée seule, même si j’ai été plutôt bien accompagnée et motivée par ailleurs. Si je veux, je peux. Voilà ce que la course à pieds m’a appris.
Ma vision du sport en général est assez simple : c’est cool, ceux qui veulent en faire ont raison de se faire plaisir, ceux qui détestent en ont tout à fait le droit.
En revanche, avec la course à pieds j’ai découvert la sensation de me dépasser, je ne voyais aucun interêt à ce sport et depuis que je m’y suis mise, je dépasse mes barrières et j’atteins des objectifs que je me fixe.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Je ne sais pas sélectionner les moments puisqu’il y en a beaucoup qui m’ont fait de l’effet sur le moment puis qui sont remplacés par le suivant. Dans mes meilleurs, je dirais les galas de danse, mon brevet de natation, évidemment le fait d’avoir fini le semi dans de bonnes conditions. Mais finalement, aucun de ces moments ne sont si importants quand ils sont pris seuls. C’est toujours l’aboutissement de quelque chose. On ne dit pas que l’important c’est le voyage et pas la destination ?
Quant au pire moment, c’est aussi dur, j’oublie vite… Peut-être mon entorse du doigt au volley juste avant le DEUG.
Quel est ton prochain objectif ?
Réussir à continuer de courir (je regarde déjà des courses auxquelles m’inscrire pour continuer de me motiver) et commencer le Roller derby.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Ça ne m’a jamais posé de souci pour commencer. J’ai toujours détesté ce truc qui fait que les garçons ont globalement de meilleurs résultats (affirmation à prendre avec des pincettes évidemment). D’ailleurs c’est marrant, parce que je viens de me souvenir de cette anecdote : au collège, je ne comprenais pas pourquoi l’exigence du nombre de tours à courir n’était pas le même pour tout le monde donc je courais comme les garçons.
Je ne me suis jamais mis de barrières et j’ai toujours un certain recul avec le regard des autres.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
La règle de base c’est qu’absolument TOUS les sports peuvent être pratiqués par des femmes. Forcément, tous les sports ne conviennent pas à tout le monde, principalement pour une histoire de goût.
Le sport, c’est bien uniquement quand on a envie. Et c’est pour soi. Trouver votre recette personnelle, ce qui marche pour moi n’est peut-être pas bon pour vous. Essayez, testez, trouvez votre méthode, votre sport et faites ce que vous voulez.