Portrait #51 : Angélique

Angélique course à pied

Angélique m’a envoyé un mail pour me parler de son futur challenge avec son mari le Half Marathon des Sables. C’est une passionnée qui vit à 200 à l’heure, entre son travail, sa vie de mère, de femme et de coureuse, son énergie déborde et se transmet rien qu’en l’écoutant. Let’s Go Girl !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je pratique la course à pied entre trois et cinq fois par semaine. Je tente d’aller nager une fois par semaine entre midi et deux. Et je fais de la zumba (1 heure par semaine) avec les copines pour le papotage. Est-ce que la piscine avec les enfants ça compte comme du sport ?

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

J’ai commencé le sport, par la natation à l’âge de 7 ans parce qu’il fallait apprendre à nager. J’ai adoré, alors j’en ai fait pendant plus de 25 ans. Des entraînements tous les jours, voire deux fois par jour à une certaine époque ! Des compétitions tous les week-ends pour atteindre un « petit niveau français ». Les entraîneurs avaient vu en moi une bonne nageuse, mon côté compétitrice m’a permis de me challenger pour aller plus loin et réussir. J’ai arrêté la compétition quand je me suis mariée. J’avais alors 25 ans.

Je me suis mise à courir après mon divorce, il y a 10 ans, maintenant. C’était pour moi un moment salvateur pour me vider la tête. J’avais aussi pris pas mal de poids, j’avais besoin d’aller mieux et de combler le vide. J’ai commencé en salle pour le côté pratique par rapport aux horaires. J’enchainais l’heure de running sur mon tapis comme une sauvage. Et puis, après mon premier marathon (préparé quasiment en salle), j’ai rencontré mon amoureux qui lui courait dehors. Alors j’ai découvert le running à deux et en extérieur et c’est le pied. Aujourd’hui, je ne cours quasiment plus en salle, c’est trop chiant.

Angélique course à pied

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Pour les runs du midi : sur les quais de Seine.
Pour les runs matinaux et du week-end : Parc de Sceaux ou Forêt de Meudon.
Mon spot favori : La forêt de Meudon, mais pas toute seule. Je suis nulle en orientation et je suis une flippette – je me dis qu’il y peut y avoir un dingue caché derrière un bosquet.
Mais la forêt de Meudon (92), c’est vraiment génial, ça monte, ça descend, des sous-bois, des lacs… C’est hyper varié.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Ça va paraître cliché mais le sport après mon divorce m’a fait un bien fou mais m’a aussi entrainé dans une spirale infernale de surentrainement. Je comblais le vide par le sport. Pour être une fitgirl, j’étais une fitgirl.
Aujourd’hui, je suis plus heureuse et sereine dans ma vie (mon amoureux, mes enfants, mon boulot, nos projets), le sport j’en ai besoin, ça fait partie de moi. Mais je suis dans le sport plaisir, quoique je reste une compétitrice. Si je rate un entraînement, c’est pas grave. Quand je cours je fais le vide, je profite de ce moment juste pour moi, c’est un instant de détente complet et en même temps, je recharge mes batteries. Et puis, faire du sport me permet de profiter des petits plaisirs de la vie sans me prendre la tête.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

En fonction de mon âge, j’ai eu plusieurs visions du sport :
7-20 ans : sport compétition. En club, avec un entraîneur, une équipe, des entraînements de groupe, des stages, des compétitions. Ça m’a apporté tellement de choses positives : organisation, détermination, etc.
20-25 ans : Coupure totale, certainement l’envie de profiter de la vie. Car lorsque l’on fait du sport « haut niveau », il y a quand même beaucoup de contraintes.
25-33 ans : Reprise en main sportivement et personnellement parlant. Célibataire, sport à outrance. Culte du corps ! Running, salle, sorties.
33 ans à maintenant : Sport « plaisir » et indispensable à mon équilibre mental, mais avec quelques défis quand même.

Le sport m’a permis de passer des étapes importantes de ma vie. Au travers du sport, je me suis rendue compte que j’étais capable d’atteindre des objectifs peu importe mon âge.

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Mon meilleur souvenir est mon premier marathon à Amsterdam, il y a 9 ans. Plus récemment, mon premier trail (trail du Vulcain) avec mon amoureux.

Mon pire souvenir, c’est m’être fait disqualifiée à une compétition de natation, car j’étais passée dans la ligne d’à côté au virage et j’avais gêné une fille. C’était y a très longtemps, j’étais petite et nageais sans lunettes mais je m’en rappelle comme si c’était hier. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps par rapport à l’humiliation ressentie.

Angélique course à piedQuel est ton prochain objectif ?

Le Half Marathon des Sables avec mon amoureux. Cadeau de mes 40 ans. Pour l’histoire, il m’a proposé NYC et je lui ai dis que j’avais envie d’un défi aventure. Une nouvelle aventure !

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Non, je pense que rien n’est difficile, tout est question de motivation et d’organisation (pour les mamans). Ce n’est pas simple, on a toujours quelque chose à faire et on a qu’une envie une fois la journée passée, c’est de se poser dans son canapé.

Les barrières ? C’est nous qui nous les mettons toutes seules. Moi, la première ! J’ai mis longtemps à courir en short, parce que je trouvais que mes cuisses étaient trop grosses. Maintenant rien à faire , il fait beau, il fait chaud, je cours en short : je fais du sport et je bronze.
Et le regard des autres, je m’en suis complètement détachée. Je suis dans ma bulle quand je cours ou quand je suis à la salle.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Arrêtez de regarder et de se comparer aux autres (pas simple avec les réseaux sociaux), il faut rester focus sur soi, sur son objectif, sa motivation et ses contraintes.
Tout est possible, il faut juste y aller progressivement et se faire confiance. Le corps est une magnifique machine, il est capable de beaucoup de choses à condition de l’entraîner.

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