Gabriella est pâtissière, finaliste du Meilleur Pâtissier, créatrice de contenu pâtissier, bref c’est une femme qui a de multiples casquettes et qui trouve aussi le temps pour faire du sport. Derrière sa lumière se cache une force. Let’s Go Girlz !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
En ce moment je pratique surtout du cross-training. J’y vais autant de fois que possible. Je n’ai pas de fréquence, j’aimerais y aller tous les jours si je pouvais.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
Enfant, j’étais assez nerveuse, je bougeais beaucoup, du coup ma mère m’a inscrit au trampoline et à la GRS mais je n’aimais pas ces activités. Puis j’ai fait du judo et j’ai kiffé le rapport de force, le fait de maîtriser les actions.
Arrivée au collège, j’ai pratiqué du volley et j’ai adoré, que ce soit l’esprit d’équipe, la compétition, la motivation et la maîtrise de la balle. En parallèle, je faisais de la capoeira avec ma soeur mais je n’accrochais pas.
À 18 ans, j’ai commencé la boxe et comme au judo j’ai tout de suite aimé le rapport de force. Se surpasser, aller plus loin, ressentir que je suis puissante, c’était tout ce que je kiffais. Puis j’ai fait un peu de danse hip hop avec ma soeur, mais mon péroné a lâché. Pendant 2 ans, j’ai fait de la rééducation, pour reprendre la musculation en salle de sport. Et j’ai développé la pratique du crossfit par étape.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Je fais du sport dans la salle de musculation proche de chez moi : Magic form.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport m’apporte un soulagement, je suis stressée par mon boulot, j’ai besoin de me défouler. Le sport me permet aussi de ne penser à rien, je fais le vide pendant ma séance. Le sport me fait me sentir bien, bien dans ma tête et dans mon corps, si je n’y vais pas je me sens mal. Chaque séance que je fais me donne confiance en moi.
« En sortant de la salle je me sens capable de gravir des montagnes, j’ai lâché la pression et j’ai refait le plein d’énergie. »
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Ma vision du sport est simple, c’est un défouloir. Pour moi, le sport est une façon de me dépasser, de me donner à 300 %, c’est mon moyen d’être avec moi et cela a toujours été le cas.
En revanche, la vision que j’avais de la musculation était pleine de préjugés et aujourd’hui c’est mon sport, je m’y sens bien. Le sport a toujours fait partie de ma vie, il est vital.
J’ai toujours été sportive, ma vision sur moi n’a pas forcément changé, en revanche j’ai beaucoup plus confiance en moi. Quand je vais à la salle, je sais ce que je fais, où je vais. Le fait de maitriser mon sport m’a permis d’assumer ce que je voulais faire.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mon meilleur moment ça été en danse, l’enchaînement de mouvements, la chorégraphie terminée, je me sentais belle, forte je prenais doucement confiance en moi en tant que femme.
Et le pire c’est aussi en danse quand mon péroné m’a lâchée. Ça fait plusieurs années et il m’est toujours impossible de reprendre la course depuis.
Quel est ton prochain objectif ?
Je n’ai pas de réel objectif, je veux juste continuer à me sentir bien dans mon corps et dans ma tête.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Le plus difficile a été à la salle de sport, ce milieu est très masculin. Tous les hommes te regardent comme un morceau de viande. Au début tu n’oses pas te mettre en legging ou en short, tu mets un pull autour de ta taille. Tu commences un exercice et un homme vient te donner des « conseils », mais il ne faut pas hésiter à le remettre à sa place et à lui montrer que tu sais ce que tu fais et qu’enfin il te respecte.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Pourquoi le sport ne serait pas fait pour les femmes ? Il y a beaucoup de sportives de haut niveau, nous avons notre place car nous sommes des êtres forts.
J’ai un modèle inspirant : ma soeur s’est mise à pratiquer la pôle dance et notamment des cours de contorsion à 27 ans. Tout le monde lui a dit qu’à cet âge on ne pouvait pas acquérir de souplesse. Elle s’est écoutée, elle fait ce qui lui plaît et en un an, elle est devenue professeure de contorsion. Donc, n’écoutez jamais les autres, ni votre conjoint.e, ni votre famille. Écoutez-vous !
Foncez, vivez pour vous et pas pour les autres, ne vous mettez pas de barrières en fonction des autres, faites vous confiance. Si tu as peur, débute chez toi ou avec quelqu’un qui saura t’accompagner. La vie est trop courte !