Faustine enseigne le yoga dans un studio à Montauban. Ses parents lui ont transmis une vision plaisir du sport avant qu’elle découvre le concept de la performance au travers de différentes activités physiques. Un jour elle s’essaye au yoga, elle se retrouve avec elle-même. Découvrez son portrait sportif, Let’s Go Girlz !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
J’enseigne différents courants de yoga – qui n’est pas considéré comme un sport – Ashtanga yoga (4 fois par semaine), Vinyasa yoga (5 fois par semaine) et Yin yoga (3 fois par semaine).
Avant le confinement, je prenais également 4 sessions de 45 min et 1h20 par semaine pour ma pratique personnelle avec de l’Aqua bike, un cours particulier de monopalme et du fitness barre. Aujourd’hui et suite à l’année compliquée sportivement qui vient de s’écouler, je pratique essentiellement le yoga.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai grandi avec le sport, mes parents m’ont transmis cette passion : j’étais sur des skis à 3 ans, je passais tous mes étés à la montagne à faire de la randonnée, j’ai pratiqué la danse classique de mes 3 ans jusqu’à mes 12 ans (j’aimais le fait de découvrir et connaître mon corps, de vibrer physiquement et mentalement, de communiquer avec les mouvements) puis de l’athlétisme en sport étude (j’aimais les bienfaits de la course à pieds, le fait de canaliser et d’évacuer mon énergie).
J’ai testé le patin à roulettes, j’ai passé des auditions de danse, j’ai refusé d’aller sur le terrain du haut niveau car je ne me retrouvais pas dans l’esprit compétitif. Quand je suis rentrée dans le monde du travail, je me suis inscrite en salle de sport pour me défouler et garder mon équilibre. Puis j’ai rencontré le yoga lors d’un séjour à Bali il y a 10 ans. Pendant ce premier cours, je ressens ma philosophie au travers de la discipline, je sais qui je suis, je suis alignée, dorénavant, je veux faire ça de ma vie.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Je pratique quotidiennement au chandra studio yoga à Montauban. J’ai créé ce lieu pour pouvoir proposer une pratique du yoga adaptée à notre société notamment en proposant 17 cours par semaine. Mon lieu idéal pour pratiquer le yoga est Mysore en Inde, le berceau de l’Ashtanga yoga.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport est mon équilibre. Le yoga a été ma thérapie, c’est une meilleure connaissance de moi. Mon rendez vous pour me ressourcer. Cela me permet de développer mon mieux être, de rayonner et partager le bien être à ma famille, mes amis et aux élèves.
C’est une belle façon de me libérer. Quand je déroule mon tapis, je récite une formule magique, à chaque fin de séance, je suis apaisée.
Le yoga me permet de mettre de la distance avec mes émotions pour mieux les accueillir et ne pas réagir aux événements mais y répondre.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Le sport inclus le système musculaires et squelettiques. Le yoga n’est pas un sport, c’est une discipline qui comprend, le système musculaire, squelettique, respiratoire, le système hormonal, nerveux, digestif, sympathique, para sympatique, etc.
Pour autant, le sport fait partie intégralement de ma vie depuis toute petite mais ma vision sur le sport et notamment sur les femmes a évolué. J’aime l’idée d’être accompagnée par un.e coach en individuel ou en petit groupe pour éviter les blessures en favorisant les bons placements.
Je n’aime pas les extrêmes, comme les sports violents pour le corps féminin, le système hormonal et sa partie sacrée. J’entend trop d’élèves femmes qui ne sont pas informées sur les risques d’une pratique sportive trop intense. J’ai eu la chance de croiser madame Bernadette de Gasquet (médecin et professeur de yoga, elle associe dans son travail l’approche corporelle, les savoirs traditionnels et la médecine moderne) et je la trouve formidable. Elle forme les professeurs de yoga, les kinésithérapeutes et les sages femmes à un yoga fonctionnel et responsable. Pour moi, le sport est un partage, un rapport intime au corps, à la connexion et la découverte de soi.
J’ai toujours été sportive, cependant aujourd’hui, j’ai plus de connaissances, je conscientise mon sport, je suis une sportive responsable.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Mon meilleur moment, c’est quand j’ai décidé de devenir professeur de yoga, il y a 6 ans. Mon but est de transmettre le bien être que la pratique me procure aux élèves.
Un de mes mauvais moment sportif a été lors de ma grossesse, car je n’ai pas pu pratiquer. Mon équilibre a été déstabilisé et cette période sans sport a été compliquée physiquement.
Quel est ton prochain objectif ?
J’aimerais reprendre sérieusement mon entraînement mis à rude épreuve depuis la fermeture de mon école de yoga en octobre et former les futurs professeur.e.s de yoga.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Je n’ai jamais ressenti de difficultés en Europe pour pratiquer quand j’en avais envie. Par contre j’ai compris que la femme n’avait pas les mêmes libertés dans tous les pays du monde.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Il est grand temps de rallumer les étoiles (citation du roman de Virginie Grimaldi) ! Prenez conscience de votre intérieur, formez-vous pour vous protéger, apprenez à vous connaître, faites du sport pour votre développement personnel avant tout.