Vanessa est une femme lumineuse qui dégage un truc puissant et sensible en même temps. Directrice artistique, graphiste freelance, et bien d’autres choses encore que vous pouvez découvrir sur son site internet « exo-chic« , vous pouvez même suivre son quotidien sur son compte Instagram. Bref, Vanessa aime le sport depuis toute petite, mais aujourd’hui ce n’est plus pour avoir un summer body qu’elle part se défouler dans un cours des Mills. Découvrez cette femme épatante à la gouaille unique. Let’s Go !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
Je cours entre 1 et 2 fois par semaine. Je vais aussi pas mal à la salle de sport, j’aime beaucoup les cours qu’on appelle les Mills : bodybump, bodycombat, bodyattack, RPM… Et je pratique du yoga bikram, qui s’exerce dans une salle chauffée à 40 degrés. J’en fais plus souvent l’hiver car j’adore la sensation de chaleur et l’énergie qui s’en dégage après le cours.
Mon idéal serait de pratiquer entre 6 et 8 heures de sport par semaine, mais cela dépend beaucoup de mon agenda et de mon planning professionnel.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
Mon premier souvenir sportif remonte à mes 3 ans et c’était un cours de danse classique. Ma mère en ayant fait, elle m’avait inscrite, d’autant plus que je bougeais beaucoup mon popotin sur toutes les musiques possibles. À l’époque, il n’y avait pas autant de sport dit « pour les filles » d’ou le choix de la danse classique. J’en ai fait jusqu’à la pratique des pointes, je devais avoir 10 ans. A ce moment-là, ce n’étais plus du tout mon truc. Comme j’étais ronde, c’est devenu bien trop dur de pratiquer et aussi de ne pas rentrer dans le moule des corps minces. J’ai arrêté la danse classique pour faire du modern jazz, c’était l’époque de Flashdance donc j’ai tout de suite adoré. Puis avec l’arrivée de la Zulu Nation, vers 16 ans, lors de vacances scolaires, je m’inscris à un stage de danse hip hop à Château d’eau dans le centre de danse de Sylvie Vartan. C’était un truc de dingue pour moi, il y avait des danseurs noirs américains, et ce fut une révélation. Cela résonnait en moi, ce courant me permettait de me révéler, de découvrir d’ou je venais, qui j’étais, chose que je n’avais jamais ressenti avec la danse classique. Du coup, j’ai continué et pris des cours à Paris centre, un centre de danse situé place de Clichy. C’était comme un rite initiatique, identitaire, au travers de ce sport j’ai découvert mes valeurs.
J’ai aussi fait de l’équitation, comme mon frère qui adorait ça, mais je n’ai pas accroché. Et tous les ans, nous allions au ski, c’était comme une drogue. A 11 ans j’avais déjà ma flèche d’argent, j’aimerais beaucoup y retourner. Beaucoup de choses sont remises à leur place quand on regarde les paysages, les montagnes. Au-delà de la sensation de vitesse et de glisse, le ski pour moi c’est la reconnexion spirituelle en phase avec la nature.
Lors de mes études secondaires, dans lesquelles je me lance à corps perdu, je laisse tomber le sport. Je reprends le sport 10 ans plus tard car il me manquait une dimension à ma vie autre que le travail, la vie personnelle. Je m’inscris par simplicité dans un Club Med Gym et je découvre les Mills. Et là je kiffe ! C’est à nouveau une relation longue avec le sport qui s’installe.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Pour les cours, je vais dans une salle de sport proche de chez moi, qui s’appelle Progress Form. La salle est complète avec des pièces spécifiques pour le crossfit, pour le RPM, pour la boxe etc.
Concernant la course à pied, je pratique en extérieur, autour de chez moi en pleine nature, sur les bords de Marne.
Je pratique le yoga dans différentes salles, je fonctionne au feeling et en fonction des opportunités que je trouve pour tester certains cours.
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
J’ai eu des galères de vie et au lieu de déprimer, je me suis mise au sport, c’est un réel palliatif pour aller bien. Quand je vais mal, je mets mes baskets et j’exorcise mes maux. Dans ma vie professionnelle, j’ai différentes casquettes et je me dois d’être productive, le sport me permets de me réguler psychologiquement, et physiologiquement, de garder un rythme effréné et me recharger.
La course à pieds est un rituel de bien-être, je me reconnecte avec la nature mais aussi avec mon moi, j’ai besoin de ce bain de chlorophylle pour me sentir bien.
Chaque sport apporte une dimension spécifique : le yoga bikram me donne une vision différente, il m’apaise et me permet de me recentrer, de visualiser mes objectifs, l’énergie que cela me procure me donne le sentiment d’être invincible.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Avant je faisais du sport pour manger ce que je souhaitais et avoir un corps précis, aujourd’hui c’est un accompagnement de bien-être global. Ce n’est plus pour pouvoir manger des beignets ou des donuts, mais pour aller bien en général. C’est un tout.
Je sais aussi que c’est une clef qui me permet d’être performante professionnellement, chose que je n’avais pas identifié plus jeune. J’ai découvert que le sport peut aussi être un médicament.
La vision de moi a évolué avec le sport, car j’ai beaucoup plus confiance en moi. La pratique du BodyCombat me permets de me sentir forte et puissante. Cela m’a permis d’avoir plus d’assurance.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Il y a 5 ans, je pars au ski, et je me retrouve avec une rupture des ligaments croisés. Je m’en suis énormément voulu, j’ai mal vécu cette blessure. J’ai craint de ne plus pouvoir faire de sport, l’opération était vraiment douloureuse, la réeducation n’a pas été facile… C’était une vraie épreuve physiquement et mentalement.
Dans mes meilleures moments sportifs, il y a le fait de finir une course. J’avais fait l’Oxytrail avec une amie et j’ai adoré finir ensemble, de ressentir ce sentiment d’avoir tout donner, cette euphorie, ce moment de partage. L’énergie que j’ai ressenti à l’arrivée, au milieu de tous ces gens, était incroyable. J’aime aussi mes sorties de course à pied pendant mes vacances en Corse, ses moments seule face à la nature, à regarder la lune et à savourer l’instant.
Quel est ton prochain objectif ?
J’aimerais reprendre un bon rythme de sport et pratiquer 8 heures de sport par semaine.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Je n’ai jamais ressenti de difficulté en tant que femme à pratiquer une activité physique. Le regard des autres ne me touche pas. Le seul moment moins fun reste quand j’ai mes règles, je suis moins performante parce que mal à l’aise, mais à part ça, je n’ai jamais eu aucun souci ou ressenti lié à mon genre.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Commencer petit à petit, n’hésitez pas à vous dire que nous commençons toutes quelque part. Le principal c’est le premier pas, c’est d’être reconnaissante de le faire pour soi, d’ y aller progressivement, de se faire accompagner, de se faire confiance et de s’écouter. N’oubliez pas le bénéfice psychologique que vous allez en tirer.