Audrey est entrepreneure, mère et femme engagée dans des associations. Avec tout ça, elle trouve aussi le temps de faire du sport. Depuis quelques années, elle court et se lance des objectifs à court et moyen terme. Let’s Go Girlz !
Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?
De la course à pied surtout, du vélo aux beaux jours, de la natation et du yoga.
La fréquence dépend de mes objectifs (entre 1 et 2 dossards par mois), courir étant devenu un besoin, je pratique en moyenne 2 fois par semaine. Le yoga est un sport qui me permet de pallier à des problèmes de sciatique récurrents, j’essaye d’en faire tous les matins.
Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?
J’ai fait 10 ans de danse et de natation en compétition, j’ai tout arrêté à 14 ans pour démarrer mon apprentissage en coiffure qui demandait beaucoup d’investissement. Pendant 16 ans, je n’ai plus fait de sport mais sans ressentir de manque.
Tout recommence durant l’été 2013 lorsque je lance le pari à une de mes collaboratrices de l’époque de courir la course « La Parisienne » en septembre. J’ai commencé à m’entraîner par défi et j’ai adoré. Depuis j’adore courir, ça me fait un bien fou.
Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?
Essentiellement sur les bords de Marne que j’ai la chance d’avoir près de chez moi. Mais une fois par an, je descend dans le sud et là, j’enfile mes baskets et je cours sur la plage, le bonheur !
Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?
Le sport est mon exutoire, c’est le seul moment où je me retrouve avec moi-même. C’est aussi mon échappatoire, ce sont des instants qui me permettent de ne penser qu’à moi.
Courir me permet de me retrouver avec moi-même. Les idées pour mon entreprise où les grandes décisions de ces dernières années sont venues et ont été décidées en courant.
Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?
Je me savais déjà du genre persévérante et forte mais lorsque je prépare un défi sportif, je suis carrément du genre lionne, je me découvre déterminée et endurante.
Je pense qu’avant je n’avais aucune vision sportive, le sport ne faisait pas parti de ma vie. Alors qu’aujourd’hui c’est clairement intégré dans mon quotidien, je ne pourrais pas m’en passer. Au même titre que manger, je fais du sport.
Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?
Le plus dur, pour moi, est d’attendre une course depuis longtemps et de ne pas pouvoir y participer au dernier moment. Cela m’est arrivé lors de la course de 10 kms à Disneyland, j’ai du donner mon dossard à cause d’une sciatique. La frustration, la colère et la tristesse que j’ai ressenti étaient difficiles à gérer.
Mon meilleur souvenir reste sans hésiter le Triathlon de Deauville ! J’ai refait entièrement ma boutique au printemps 2016 : 2 mois de travaux donc 2 mois de « chômage » pour la première fois de ma vie. J’ai donc préparé cette épreuve à fond et j’ai adoré.
Quel est ton prochain objectif ?
La course Marseille – Cassis en octobre, les 30 kms de l’Ecotrail de Paris en mars (le jour des 2 ans de mon fils) et surtout le Marathon de Paris en 2021 pour mes 40 ans.
En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?
Franchement, ma seule barrière est la culpabilité. Si je quitte plus tôt mon boulot pour aller courir, je culpabilise. Quand je fais des courses officielles le dimanche, je profite moins de mes enfants, je culpabilise. Et il y a aussi les gens qui font des remarques du genre « mais après quoi tu cours ? » qui sont culpabilisants. Mais aujourd’hui, je leur réponds que je cours après mes rêves.
Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?
Allez-y, dépassez-vous, on a qu’une vie !