Portrait #82 : Camille

Camille et moi avons pris un thé à la menthe au café Kitsuné fin septembre. C’était le premier jour de l’automne, il pleuvait et nous avons profité du coucher de soleil pour nous promener au jardin des Tuileries. Elle a repris une activité physique pour pas mal de raisons, c’est une femme proche de sa famille et qui aime fédérer les gens autour d’elle. Let’s Go Girlz !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je vais à la salle de sport au moins 2 fois par semaine et je cours 1 fois par semaine en extérieur, entre 5 et 7 kms à chaque fois.

À la salle, j’alterne une séance de cardio (1 heure répartie entre vélo, elliptique et tapis de course) et une séance de musculation (10 minutes d’échauffement elliptique puis différentes machines de musculation avec un focus sur les cuisses et les bras).

Sinon j’adore les sports où je me dépense énormément, type Zumba, body attack, etc.

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

J’ai commencé la danse moderne à l’âge de 4 ans, car je voulais me défouler et passer du temps avec mes copines. J’ai pratiqué ce sport jusqu’à mes 13 ans. J’ai fais un an de tennis parce que mon frère en faisait et mes parents souhaitaient que je teste. Adolescente, j’ai fait du step avec ma mère jusqu’à la fin du lycée. C’était un moment exclusif entre ma mère et moi.

Lorsque je suis arrivée sur Paris, il y a 7 ans pour mes études, je voulais continuer de pratiquer une activité physique donc je me suis inscrite dans une salle de sport. En réalité j’étais très peu assidue compte tenu de mon emploi du temps, j’avais vraiment l’impression de jeter de l’argent par les fenêtres.

Ensuite en 2015 après une année à l’étranger avec une très mauvaise hygiène de vie, je me suis de nouveau inscrite dans une salle avec une copine, mais on se contentait d’y aller une fois de temps en temps.

Après une prise de conscience en mars, j’ai découvert la course à pied. Je n’étais pas bien dans ma peau, j’étais énormément stressée par rapport à mon travail, je me suis enfermée dans une routine focalisée essentiellement sur ma carrière. J’ai donc pris du temps pour moi en m’inscrivant dans une salle de sport qui se trouve en face de chez moi, et qui est ouverte de 6h à 23h et dans laquelle je suis suivie par un coach.

Parallèlement ma mère s’est aussi remise au sport et on court certains week-ends ensemble, on se motive l’une l’autre. On a même participé à La Parisienne et on a adoré.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Je vais à la salle de sport principalement, chez Liberty Gym. Le week-end quand je ne suis pas à Paris, j’adore aller courir dans des parcs.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

C’est un moyen de me vider la tête. Généralement, je fais du sport le soir après une journée de boulot, ce qui me permet de faire une vraie coupure dans ma journée, je ne pense à rien, je m’accorde ce temps pour moi. J’ai pris énormément de recul vis-à-vis de mon travail, j’assume de prendre du temps pour moi, ce qui me permet d’être plus productive et sereine.

« Le sport me permet de me retrouver avec moi, c’est mon rendez-vous. »

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Complètement. Avant, le sport était une contrainte pour moi, aujourd’hui, ça m’a permis de trouver un équilibre dans ma vie personnelle. Le sport m’apporte une sensation de liberté et aussi de défouloir, je suis bien loin de l’obligation du sport en EPS.

Je ne m’identifie pas encore comme sportive, mais j’ai une vision de moi différente. Cet été, j’ai fait du sport tous les jours et j’ai adoré.

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Le meilleur souvenir est sans hésiter le week-end de La Parisienne. C’était incroyable. Que des ondes positives, de belles énergies. Je me sens complètement ressourcée! En plus j’ai participé au challenge mère-fille alors j’étais ravie de partager un moment avec ma maman !

En terme de mauvais souvenir, j’ai testé certaines salles de sport à Paris dans lesquelles je ne me suis pas sentie à l’aise par rapport au professeur et à l’ambiance générale.

Quel est ton prochain objectif ?

J’aimerais faire plus de courses, trouver d’autres courses avec une super ambiance, courir pour défendre une cause également. La prochaine course à laquelle je me suis inscrite, ce sont les 5 kms des 100 kms de la Somme que je ferai avec ma famille.

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

J’ai pu avoir des réflexions désagréables d’hommes quand je courais. En tant que femme, je subis le regard des hommes et le harcèlement de rue quand je cours ce qui ne m’empêche pas de pratiquer malgré tout.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Je pense qu’il faut avoir un déclic. Pour ma part, je me consacrais uniquement à mon boulot et j’estimais que je n’avais pas le temps de faire du sport. Je me suis un peu forcée les 2 premières semaines, puis j’ai vite réalisé à quel point ça me faisait du bien, je dormais mieux, j’étais en meilleure forme, encore plus motivée au travail car plus productive.

Il faut aussi trouver un sport qui nous plaît pour avoir envie d’y aller. Ensuite, il faut se dégager du temps dans son emploi du temps. Ce n’est que du bonheur !

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