Portrait #92 : Mégane

Mégane est en pleine reconversion, elle se lance dans l’entreprenariat avec sa marque de vêtements de sport respectueuse de notre planète et collaborative egalite_paris. Mégane pratique la course à pied pour son plaisir après avoir voulu courir pour maigrir. Let’s Go Girlz !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je pratique la course à pied. La fréquence de mes sorties dépend de mes objectifs sportifs, lorsque je prépare une course c’est généralement 4 séances par semaines sinon cela varie énormément selon les périodes, l’envie, etc.

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

Enfant, je faisais le tour des forums des associations et je choisissais tous les ans un sport, j’ai pu pratiquer de la danse moderne jazz, du tennis. Je n’ai plus fait de sport pendant mes années collège et lycée. J’ai repris tardivement dans une salle de sport principalement pour maigrir. Je perds la motivation, je me sens obligée d’aller à la salle, ce n’est plus positif.

J’ai commencé la course à pied il y a quatre ans, c’était en janvier, il faisait beau, je suis sortie faire un aller retour en courant. La raison principal était toujours la même : maigrir. Puis au fil de ma pratique j’ai évolué personnellement ce qui m’a permis de découvrir que faire du sport ne devait pas être une contrainte.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Ce qui est génial avec la course à pied, c’est que peu importe où l’on se trouve, si on prévoit une tenue et une paire de basket on peut y aller : le monde est mon territoire. J’adore courir dans les chemins qui longent les champs – l’avantage d’habiter la campagne – je me retrouve seule avec la nature, j’adore la sensation de liberté que je ressens. 

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Le sport m’a appris énormément sur moi, sur les autres et sur ma vision des choses. La course à pied m’a apporté beaucoup de rigueur et de discipline mais aussi de la confiance en moi. Je sais que je peux parvenir à atteindre mes objectifs, ça demande du travail, mais rien n’est jamais insurmontable, il suffit d’y croire. Ce sport à fait de moi celle que je suis aujourd’hui, je le sais. 

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Je pensais au fond de moi que courir n’était pas pour moi. J’imaginais qu’il fallait être mince pour faire de la course à pied. Je crois que j’avais en tête les a priori que l’on pouvait avoir sur le profil type de la personne qui court. Aujourd’hui, tout s’est envolé car je sais que mon corps peut m’emmener là ou je veux. Ce n’est pas une question de poids, de profil type, c’est une question d’envie et de plaisir. Je ne fais pas ce sport car je déteste mon corps, je le fais car je l’aime et que je lui veux du bien. Et finalement, il ne me l’a jamais rendu aussi bien et surtout il m’emmène sur la ligne d’arrivée de toutes mes courses. 

Aujourd’hui le sport a une dimension sociale, j’ai rencontré beaucoup de monde grâce à la course à pied. Le sport est mon moyen d’extérioriser mes sentiments et je partage ce moment avec d’autres personnes. La course à pied est un sport solitaire mais je n’ai jamais eu autant de soutien sportivement, en fait tu n’es jamais vraiment seule. Le sport est intégré dans mon quotidien alors qu’avant il était inexistant.

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Mon meilleur souvenir est mon premier marathon. Ce fut une telle fierté d’avoir accompli cet exploit. Ce marathon c’est des mois d’entraînements et une aventure inoubliable partagée avec mes amis, ma famille et mon club de sport. 

Mon pire souvenir sportif est mon premier semi-marathon, c’était une course à 15 euros à coté de chez moi, j’ai été attirée par le prix réduit. je n’ai absolument pas regardé le trajet, le dénivelé, etc. Sur la ligne de départ, je me rends compte qu’en fait c’est deux boucles de 10 kms avec des montées et des descentes auxquelles je n’étais pas habituée. J’ai eu des crampes pendant presque toute la course, ce fut l’une de mes courses les plus difficiles à gérer.

Quel est ton prochain objectif ?

Le marathon de Barcelone en mars 2020. J’aime beaucoup cette distance, elle demande de l’humilité. 

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

J’ai peu ressenti de sexisme dans le sport. Avec le recul, je m’étais mis énormément de barrière. Je ne m’autorise pas certaines choses (comme entrer dans un club d’athlétisme) pour un tas de raisons mais finalement j’étais à côté de la plaque. Il faut oser car bien souvent on se fait des fausses idées. J’avais peur du regard des autres si j’entrais dans un club et finalement j’ai été surprise de la bienveillance des gens. 

Aujourd’hui, je suis tellement investie dans mon club GOST (Goel Aoutdoor Sport Team) que je fais partie du bureau et ma plus grande fierté c’est d’accompagner les débutants et notamment les femmes, les voir s’épanouir et rester. Cela signifie qu’elles se sentent bien et c’est pour moi le plus important.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Qu’il faut oser. On est souvent surprise de ce qu’il nous attend. On est souvent pleines d’a priori qui n’ont pas lieux d’être. Et surtout de faire du sport pour les bonnes raisons. Un corps, c’est magique. Il faut lui faire confiance. 

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