Portrait #106 : Juliette

Juliette enseigne le yoga. Avant de devenir une passionnée de ce sport, elle était la trublionne des cours d’EPS. Comment a-t-elle découvert le yoga et est-elle devenue professeure. Let’s Go Girlz !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

En ce moment je pratique exclusivement le yoga, mon activité professionnelle. Pendant le confinement, je marchais un peu chaque jour et j’essaie de continuer ce rythme.

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

J’ai toujours fait un peu de sport : de la danse classique enfant, du karaté au collège (j’aimais la discipline de ce sport), du fitness en salle pendant le lycée et mes années d’études supérieures.

En 2014, je me mets à la course à pied pour relever un challenge : courir 7 km avec des collègues de bureau. Je me dis que c’est un bon défi pour mes 25 ans. Je continue jusqu’à un accident au genou (luxation de la rotule) en 2015 qui me fait revoir ma pratique sportive. Après la convalescence il faut que je perde du poids, que je me remuscle et que j’adopte une meilleure hygiène de vie, le sport me parait idéal !

J’habite désormais Paris et c’est l’essor des pass sportifs (urbansportsclub, zippypass, etc.), parfait pour moi qui ne sais pas quel sport choisir et au budget limité. Je teste donc la boxe, le yoga, l’aquabike, le pole dance, le pilates, les bootcamp et le spinning. Je fais un peu de tout avant de développer une vraie préférence pour le yoga.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

En ce moment je pratique à la maison, mais j’ai hâte de retourner en studio (Paris yoga Shala et Modo Yoga pour le hot yoga), ça fait très longtemps que je n’y suis pas allée et juste avant le confinement j’avais repris une carte de cours. Et dès que cela sera possible, j’espère pouvoir me défouler sur un vélo chez Kiwill.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Une soupape de décompression mais aussi un moyen de chouchouter mon corps et ma tête, de faire une pause dans le quotidien à mille à l’heure et de prendre soin de moi, sans me laisser perturber par une notification ou autre distraction.

Je me rends compte que lorsque je ne pratique pas pendant plusieurs jours, je ressens le besoin de bouger. Si je ne peux pas m’exercer, je troque le métro contre le vélo. Mais depuis que j’enseigne le yoga, j’ai énormément de mal à trouver du temps pour ma propre pratique sportive. J’ai un abonnement dans une salle de fitness pour y aller quand je veux, mais j’ai peu de plaisir à y aller, c’est avant tout pour retrouver la course à pied en douceur sur un tapis de course.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Oh oui ! Pendant les cours d’EPS au collège, j’étais toujours bonne dernière, quelle que soit la discipline. Je détestais tout, on me choisissait souvent dernière dans les équipes de sport collectif et j’avais 9 de moyenne. J’étais complexée par mon corps ce qui n’a pas aidé. J’ai vraiment appris à aimer le sport quand j’ai commencé à courir en 2014 puis l’année d’après avec le yoga. C’est un chemin long, mais ça marche. Je prends bien plus soin de mon corps, je vois le sport comme un allié, un plaisir et non plus comme une punition ou une obligation après un repas trop lourd par exemple.

Le sport m’a permis à m’estimer et à avoir confiance en moi. Je suis capable de pratiquer un sport et de l’aimer au point de devenir professeure, moi qui détestait les cours collectifs adolescente, moi qui ne me pensait pas souple. J’ai évolué et j’en suis fière.

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Le pire moment sportif, c’est très certainement le premier cross du collège que j’ai fini en marchant.

Le meilleur, c’est une retraite de yoga sur une ile des Cyclades, c’était merveilleux !

Quel est ton prochain objectif ?

Réintégrer une vraie routine sportive pour moi, en dehors des cours de yoga que je donne. J’ai besoin de me retrouver, de m’accorder du temps et de prendre du plaisir à pratiquer seule pour moi.

J’ai aussi très envie de courir de nouveau même si je dois être vigilante avec mon genou fragile.

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Je ne pense pas, je n’ai pas eu le sentiment que c’était plus dur. En revanche, il est vrai qu’aujourd’hui sur les réseaux sociaux, je redoute les remarques ou commentaires, mais je crois que c’est le lot de tout le monde.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Il faut tester plein de choses ! Un jour on trouve un.e coach qui fait la différence, avec qui le feeling est top et ça change tout. Je suggère aussi de faire appel à une copine, c’est parfois plus simple de se motiver à deux et d’aller tester un nouveau cours.

Ce qui est important aussi pour ne pas se décourager dès le début c’est d’identifier des cours spécial débutants. Quand on n’est pas trop à l’aise, c’est l’idéal pour se fondre dans la masse et se faire sa propre idée. Pour celles qui pensent que le sport n’est pas fait pour elles, je dirais pareil : testez plusieurs sports, lancez-vous sans a priori, prenez du plaisir à faire quelque chose de nouveau. De grandes passions peuvent naitre en testant quelque chose comme ça pour voir, c’est ce qui s’est passé pour moi et j’en suis heureuse. 

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