Portrait #74 : Aurélie

Aurélie a beaucoup évolué ces dernières années, avec le sport elle s’est découverte, elle s’est même libérée. Découvrez son portrait animé, Let’s Go Girl !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je pratique la course à pied, le renforcement musculaire dans des cours collectifs régulièrement et depuis peu de la bachata.

J’essaie de m’entrainer 3 à 5 fois par semaine en fonction de mon emploi du temps mais surtout en fonction de mes envies et des objectifs que je me donne. Le running est le sport que je pratique le plus, toujours au feeling .

Je fais aussi du renforcement musculaire : depuis un an, je me rend à l’Happy Fit Class de Lisa quasiment tous les dimanches.

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

J’ai commencé le sport très jeune : tennis, danse et cheval entre autres. Je n’ai jamais vraiment aimé ces sports. 

Vers 7 ans, j’ai vu que plusieurs de mes amies faisaient du handball. Ma mère m’a inscrite en milieu d’année. Et là ça a été une évidence, j’aime la cohésion d’équipe, le fait d’être à ma place et de me sentir à l’aise. J’ai pratiqué le handball jusqu’à mes 18 ans en tant que gardienne de but. Mon équipe a été championne de Gironde et Championne d’Aquitaine. Je m’entraînais 2 à 3 fois par semaine avec un match le week-end. Je ne loupais jamais un entrainement ou un match même blessée.

J’ai arrêté le hand petit à petit lors de ma dernière année au lycée. Le club fusionnait avec deux autres clubs et au même moment, j’ai eu un souci de santé. Le club m’a reclassée en équipe 2, je me suis sentie trahie et abandonnée. Je n’avais plus envie de jouer avec une équipe que je ne connaissais pas et qui me rejetait. J’ai tout arrêté. 

Je n’ai repris le sport qu’en février 2018. Après quelques  semaines d’hésitation, je m’inscris au cours d’Happy Fit.

« Passer la porte de ce cours a changé ma vie ».

C’est grâce à ce cours et grâce à la coach que j’ai repris le sport régulièrement, je me suis rendue compte que le sport me manquait.

J’ai commencé à courir pour impressionner un garçon et en fait c’est moi que j’ai impressionné. J’aime la sensation de la course à pied même si en ce moment je ressens moins le besoin d’en faire.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Habitant Paris, je cours surtout dans les rues de la capitale. Mon endroit préféré, c’est les quais de Seine. C’est très agréable, je découvre Paris sous un angle différent. Mes séances s’apparentent parfois à des visites touristiques : je cours 10 kms et je m’éloigne de mon but parce que j’ai voulu éviter les feux rouges ou parce qu’une rue est jolie.

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Le sport m’apporte un bien être incroyable. Il m’apporte aussi beaucoup de confiance en moi et de bienveillance.  Je n’aurais jamais pensé courir et finir un semi-marathon. Après une séance, je ressens beaucoup de plaisir, je me sens forte.

Faire du sport a toujours été normal pour moi mais depuis peu il m’aide a avancer dans ma vie personnelle comme professionnelle. Le sport me rend heureuse.

En commençant la bachata je suis sortie de ma zone de confort, comme je suis débutante je sais que certains élèves ne souhaitent pas danser avec moi par rapport à mon niveau. Je travaille sur le regard des autres, sur la vision que j’ai de mon corps et de moi-même. Je me sens plus sensuelle et plus séduisante, je vois différemment mon corps.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Avant, j’allais au sport sans me poser de question et peu importe mon état. J’ai fait du sport avec des entorses, blessée et même malade. Aujourd’hui, je m’écoute et je pratique selon mes envies et mes ressentis.

« Je fais du sport pour moi, et mon but est avant tout de prendre du plaisir ».

En réfléchissant bien, le sport m’a permis de m’accepter telle que je suis mais il m’a aussi rendu plus forte physiquement et mentalement. Dans la vie, je suis une personne assez réservée et timide mais qui a plein de choses à dire, plein d’envies et plein de projets à réaliser. Grâce au sport j’ai appris à me faire confiance. Au final, la seule limite c’est moi et je n’ai réalisé ça que récemment. Grâce au sport, je vais pouvoir « déplacer » des montagnes !

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Le semi-marathon de Paris est mon meilleur moment sportif. Ça a été le défi le plus dur que je m’étais donné à relever. J’ai été portée par tout l’amour de ma famille, qui m’a encouragé de loin mais aussi par l’amour des mes amis qui étaient présents sur le parcours. Au 7ème kilomètre, je vois 3 amies qui ne devaient pas être là, je sprinte pour leur faire un câlin et repars en pleurant de joie et plus motivée que jamais. Au 19ème kilomètre, alors que mon mental me disait bye bye, une amie vient finir les deux derniers kilomètres avec moi. Je n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie. Ce semi représente l’image que j’ai du sport. La course est une course personnelle mais sans cette entraide et cette solidarité, selon moi tu ne peux aller nulle part.

Mon pire moment reste mon arrêt, l’année de mes 18 ans au handball car je m’y sentais malheureuse. Ce fût une décision dure à prendre et une experience traumatisante à l’époque.

J’ai quelques courses qui arrivent. Quelques 10 kms mais surtout une course qui me tient à coeur : la course des héros. Cette année j’ai décidé de faire cette course pour soutenir l’association Planète Enfants et Développement. Courir oui, mais courir avec passion pour une cause qui me tient à coeur, c’est une évidence.

Quel est ton prochain objectif ?

Je me suis inscrite au marathon du Médoc de septembre (gros gros challenge pour moi). Et dans mes rêves les plus fous, j’aimerais faire le raid Amazone.

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Absolument pas. J’ai toujours trouvé ma place sans difficulté, sans contrainte dans tous les sports que j’ai pratiqué. Pour moi, je trouve qu’il est plus difficile de s’affirmer dans la vie de tous les jours. Mais dès que j’enfile mes baskets plus rien ne compte. Je ne cours pas très vite mais le regard des autres ne m’embête pas. J’ai toujours fait du sport uniquement pour moi.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Faite le pour vous. Pas pour le voisin, le copain, les copines. Pas pour prouver aux autres quelques chose.

Osez, essayez, détestez un sport ! Il y a une multitude de choix : à vous de trouver celui qui vous convient. Ne faite pas ce sport parce que c’est la mode ou parce que votre meilleure amie en fait. Faite le pour vous, trouvez le sport qui vous amine, qui vous donne envie d’aller plus loin et si vous le trouvez, pratiquez le avec passion.


Laisser un commentaire