Portrait #8 : Sonia

Sonia Danse

Avec Sonia on s’est rencontrées au collège, et puis les années passants on s’est un peu perdues de vue. Mais quand j’ai lancé le projet Go Girlz, elle a été l’une des premières à être présente. Lors de son interview, j’ai redécouvert une femme exceptionnelle, elle s’est livrée et m’a partagé sa passion pour la danse. Alors, let’s Go Girl !

Quel(s) sport(s) pratiques-tu ? Et à quelle fréquence ?

Je pratique la danse classique une fois par semaine. Je fais aussi de la course à pieds (je débute), j’essaye de courir deux fois par semaine (une séance d’endurance et une séance de fractionné) + 10 minutes de fitness tous les matins.

Quand as-tu commencé le sport et quelles étaient les raisons à l’époque ?

J’ai (re)commencé la danse il y a 7 ans. Cela faisait des années que je souhaitais reprendre sans franchir le pas. La grande angoissée que je suis se posait bien trop de questions (où, avec qui, quand, ça fait mal ?). J’en avais fait pendant 4 ans, petite, et j’adorais ça. J’ai donc trouvé un cours de débutant adulte sur Paris et la magie a opéré tout de suite !

« J’ai repris juste par plaisir parce que j’aimais ça enfant et que je voulais voir si c’était toujours le cas… Et ça l’est ! »

Pour le running/fitness : j’avais commencé à courir il y a trois ans et je me suis blessée (entorse). Je n’ai donc pas repris après la blessure par peur de me refaire mal… Et puis j’ai repris cette année, en février, en même temps que le fitness tous les matins. Parce que c’est un sport que je peux pratiquer facilement, sans équipement, quand j’en ai envie et au rythme qui me convient.

J’ai aussi repris suite a une prise de conscience vis-à-vis de mon corps : il me dégouttait ! Je n’avais jamais été aussi fat de ma vie… Une amie étudiante coach en développement personnel et son compagnon étudiant coach en sport/nutrition m’ont alors pris sous leurs ailes pour que je retrouve un corps qui me plaît. Cela passait par la nutrition mais aussi par une nouvelle routine sportive.

Où pratiques-tu ton sport et quel est ton spot favori ?

Danse : en salle, je n’ai pas vraiment le choix du lieu.
Running : sur les bords de Marne près de chez moi, je cours environ 5 – ­7 kms pour le moment. Ce qui me fait faire une boucle sur les quais côté Maisons­-Alfort et côté St Maurice. J’adore la partie entre le Moulin­ Brûlé et le pont de Charenton, c’est très bucolique avec la Marne, les canards, les jolies péniches à quai, les arbres… Ca m’aère vraiment la tête.

 Sonia Danse

Qu’est-ce que t’apporte le sport au quotidien ?

Danse : cela m’apporte un équilibre. J’adore danser – de manière générale dès que je peux danser, je danse ! Mais la danse classique, c’est différent.

« J’ai l’impression de repousser mes limites à chaque séance. »

Le fait que ce soit rigoureux avec des pas bien précis à exécuter dans un rythme précis comble la « Madame Parfaite » que je peux être. Quand je compte « Et 5­ 6 ­7 et 8 ! » je ne pense à rien d’autre ! Je suis vraiment dans le moment présent, plus de passé, plus de futur, juste ce que je fais là !

Running : ça m’aère les neurones ! Encore mieux que la méditation ! Quand je cours, pour le coup, je ne suis pas vraiment dans le moment présent car je ressasse tout ce qui m’a gavé dans ma journée/semaine et à chaque effort, je les expulse. Ca me rebooste à fond. Après une séance de running, je me sens grave en forme. Comme je débute, j’ai aussi la satisfaction de voir mes stats augmenter à chaque séance, j’en tire une grande fierté. Et puis, il y a toujours ce rôle important de la musique, je « air ­chante » à tue­-tête sur ma super playlist que je me suis concoctée.

Le sport a-t-il changé la vision que tu avais de toi et ta vision du sport en elle-même ?

Oui carrément, ça a démonté pas mal d’a priori que j’avais sur moi­-même : « Tu ne peux pas », « c’est trop dur »… Que ce soit la danse ou le running, je me rend compte au fur et à mesure que j’ai une force mentale suffisante pour dépasser mes limites.

« De plus j’ai pris conscience qu’être une « régimeuse » n’apportait rien ! »

Manger correctement + faire du sport c’est la solution pour obtenir le corps qui me convient.

Quels ont été ton meilleur et ton pire moment sportif ?

Mon pire moment sportif, à la danse classique, c’était une blessure douloureuse au dos, suite à une pirouette mal positionnée, mal exécutée et mal réceptionnée… Je me suis fait un gros, gros tour de rein ! J’ai été bien bloquée pendant plusieurs jours : séances de kiné et privée de spectacle de danse puisque c’est arrivé en fin d’année et que je n’ai donc pas pu assister à plusieurs entraînements. Mais cela a permis une prise de conscience ! Oui je peux repousser mes limites, et je le dois même, mais je dois aussi écouter mon corps. Et ce jour là, mon corps me criait qu’il était usé, fatigué. J’aurai dû m’écouter et me reposer. Maintenant j’arrive de mieux en mieux à différencier la grosse flemme de la vraie fatigue mentale et corporelle. Dans le premier cas, j’essaye de me mettre un coup de pied aux fesses pour me bouger (bon ok ça marche une fois sur deux), dans le second je m’écoute, je ne force pas et j’évite ainsi les blessures, je me donne à 200% à la séance suivante.

Le meilleur moment sportif en danse, c’est la réussite d’une diagonale de piqué/pirouette ! J’étais tellement contente que lorsqu’il a fallu la faire à gauche, je me suis placée pour partir à gauche mais j’ai tout fait sur la jambe droite !!!

Le meilleur moment en running, c’est 1h de course d’affilée en alternant session de marche rapide et course, j’étais trop fière, surtout qu’après 45 minutes je ne souffrais plus…

Sonia Danse

Quel est ton prochain objectif ?

Danse : changer de cours pour passer un niveau (là, je sens que je m’enferme dans un confort là) et réussir à tenir sur pointe… Je tiens trois exercices à la barre pour le moment, j’aimerai en faire plus.

Running : je cours 30 minutes en continu aujourd’hui, j’aimerai courir un peu plus, mais petit à petit.

Fitness : Faire des abdos et tenir chaque exercice de planche au moins 1 minute, je suis entre 30 et 45 secondes selon les exercices aujourd’hui.

Il n’y a pas de petits objectifs, toute réussite est motivante. Réussir à faire un abdo c’est un objectif ! La semaine d’après on fait 2 et ainsi de suite… Comme pour tout projet, ce sont la régularité, l’action et les petits pas qui font avancer

En tant que femme a-t-il été plus ou moins difficile de commencer (et d’exercer) une activité physique par rapport à tes barrières, la société, le regard des autres ?

Je ne pense pas que ce soit plus ou moins difficile pour un homme ou pour une femme. Tout dépend de la motivation en fait, c’est elle qui est moteur, qui définit ce que tu es capable d’accomplir ! Que tu sois un homme ou une femme, si la motivation à faire du sport n’est pas là, rien ne se passe. Après, il existe sûrement des sports qui sont plus facilement accessibles pour les hommes que pour les femmes mais ça marche dans les 2 sens.

Quel message pourrais-tu livrer aux femmes et aux jeunes filles ayant envie de faire du sport mais n’osant pas ou aux femmes qui se persuadent que le sport n’est pas fait pour elles ?

Lancez­-vous ! Rien n’est impossible tant qu’on s’en donne les moyens ! Vous avez envie de faire du Roller Derby à 60 piges ? GO !!! Vous avez envie de faire de la musculation sans ressembler à une culturiste ? GO !!!

« Vous êtes votre moteur, vous êtes vos limites ! »

 

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